Juste avant que le Royaume-Uni  ne quitte officiellement les institutions de l’Union Européenne, le président français a déclaré que ce « divorce historique » est un signal d’alarme qui doit être entendu par, notamment, Bruxelles, siège du parlement européen.

Le Président Français a également critiqué la campagne référendaire du Brexit, qui, selon lui, a poussé les électeurs Britanniques à faire de l’UE le bouc émissaire de leurs propres malheurs. Les architectes du Brexit – dont Boris Johnson était une figure de proue – auraient trompé l’électorat britannique. Dans son allocution télévisée, Monsieur Macron a déclaré: «  La campagne du Brexit en 2016 était faite de mensonges, d’exagérations et de simplifications. Nous devons toujours nous rappeler à quoi peuvent conduire les mensonges… »

Europhile convaincu, Emmanuel Macron a plaidé pour « plus d’Europe », car selon lui: « l’Europe ne peut avancer que si nous la réformons en profondeur, pour la rendre plus souveraine, plus démocratique, plus proche des citoyens », de sorte que « le désir de quitter l’Europe ne soit plus jamais la réponse aux difficultés du moment ».

Voici l’intégralité de ce discours radiotélévisé du 31 janvier 2020 :

« À minuit ce 31 janvier, le Royaume-Uni quittera l’Union européenne. Le peuple britannique a en effet pris une décision souveraine lors du référendum de juin 2016. Cette décision, nous devons la respecter et la France l’a toujours respectée.

Ce départ est un choc. C’est un signal d’alarme historique qui doit retentir dans chacun de nos pays, être entendu par l’Europe toute entière et nous faire réfléchir. Car en effet, pour la première fois en 70 ans, un pays quitte l’Union européenne. Je ne veux pas revenir ce soir sur les raisons de ce vote et ce n’est d’ailleurs pas ma place ou mon rôle, mais je me souviens combien la campagne de 2016 a été faite de mensonges, d’exagération, de simplifications, de chèques qu’on a promis et qui n’arriveront jamais. Il faut là aussi à chaque instant nous souvenir de ce à quoi le mensonge peut conduire dans nos démocraties. Mais nous devons aussi pour nous même en tirer très concrètement les leçons.