Le moment tant redouté de la mise en application du programme populiste de Donald Trump est arrivé. Les décrets moyenâgeux (anti social, anti-avortement et anti-immigration) signés par le 45ème Président Américain a provoqué des scènes de chaos dans les principaux aéroports du pays : des voyageurs bloqués dans des aéroports, pris d’assaut pas des manifestants venus de nulle part et de partout. Parmi les défenseurs des droits au regroupement familial, certains ont brandi, comme un cri de ralliement, un extrait du poème écrit en 1883 par Emma Lazarus : « Envoyez-moi vos exténués, vos pauvres ». Ce sonnet est gravé au pied de la Statue de la Liberté, symbole pendant des décennies de l’immigration américaine.

Le cœur et l’esprit Américain

La partie du poème qui est le cœur de l’esprit de la Statue de la Liberté (et plus généralement un certain idéal de l’Amérique), dans sa version originale puis traduit en français se présente comme suit :

« Give me your tired, your poor,

Your huddled masses yearning to breathe free,

The wretched refuse of your teeming shore.

Send these, the homeless, tempest-tost to me,

I lift my lamp beside the golden door! »

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Envoyez-moi vos fatigués, vos pauvres,

Envoyez-moi vos cohortes qui aspirent à vivre libres,

Les rebuts de vos rivages surpeuplés

Envoyez-les-moi, les déshérités, que la tempête me les apporte,

De ma lumière, j’éclaire la porte d’or !

L’hymne à l’immigration

Le poète américain, James Russell Lowell, a dit qu’il aimait ce poème « beaucoup plus que la Statue de la Liberté elle-même » parce qu’il « donne à son sujet sa raison d’être ». Dans un article paru dans le Time en 2011, Esther Schor, qui a écrit une biographie sur Emma Lazarus, a déclaré : « elle (Emma Lazarus) a été le premier citoyen Américain et la première femme de ce pays à saisir le vrai sens de La Statue de la Liberté ».