Dans un livre intitulé « THE WOOD AGE » (« l’âge du bois »), l’universitaire Roland Ennos, professeur de biologie, dresse un portrait détaillé et décalé de notre dette envers les arbres, qui est incalculable. En tant que matériau structurel, écrit-il, le bois est « inégalé », plus léger que l’eau mais solide et capable de durer pendant des siècles.

Les arbres oxygènent notre atmosphère, nous donnent de l’ombre le jour et de la chaleur la nuit ; les feux de bois nous ont fait cuisiner au lieu de manger des aliments crus… »

Grâce à la cuisine, écrit le professeur Ennos, les chasseurs-cueilleurs modernes n’ont à mâcher qu’une heure par jour, tandis que les chimpanzés doivent mâcher cinq à six heures. « Cela libère beaucoup de temps pour d’autres tâches. »

Roland Ennos livre également une théorie inédite sur Stonehenge, le célèbre site qui attire chaque année plus d’un million de visiteurs. Selon lui, les pierres qui composent le monument mégalithique ne sont peut-être que les piliers de soutien internes d’une vaste structure en bois, étant donné qu’il y a d’énormes trous de poteaux en bois plus loin.

Cette théorie procure une image étonnante du temple circulaire; celle de la plus grande rotonde en bois jamais construite.

Le temple de Stonehenge

Les propriétés plus légères que l’eau du bois nous ont donné des bateaux, et donc un accès à la mer, à la pêche, à l’exploration et aux voyages. Le bois nous a aussi donné les premières roues, menant aux chariots, aux chars et à l’humble mais brillante brouette.