L’organisation internationale du travail (OIT) a rapporté que les travailleurs de l’économie informelle courent un « danger immédiat » de perdre leurs moyens de subsistance.

Source: OIT

Le dernier rapport de l’OIT, publié le 29 avril 2020, a fortement assombri ses prévisions contenues dans un précédent rapport, paru le 07 avril de la même année, concernant l’impact dévastateur sur l’emploi et les revenus de la maladie COVID-19.

L’impact massif sur la pauvreté

Il y aurait environ 2 milliards de travailleurs informels dans le monde, sur un effectif total de 3,3 milliards. L’économie informelle se réfère à toute main-d’œuvre sur laquelle les gouvernements ignore ou tolèrent et dans laquelle les travailleurs ne paient pas d’impôt, comme le personnel des restaurants, les nettoyeurs et les vendeurs ambulants….

Guy Ryder, DG du BIT

Le texte montre dans des termes les plus clairs que la crise de l’emploi avec  toutes ses conséquences s’aggrave, a noté le directeur général du BIT, Guy Ryder, lors d’un briefing.

Déjà, les salaires des 2 milliards de travailleurs informels dans le monde ont chuté d’une moyenne estimée à 60% au cours du premier mois de la crise dans chaque région, selon l’OIT.

Les travailleurs informels sont les plus vulnérables des 3,3 milliards de travailleurs mondiaux : ils sont sans protection sociale, sans accès à de bons soins de santé et souvent sans moyen de travailler à domicile.

«Pour des millions de travailleurs, aucun revenu ne signifie pas de nourriture, pas de sécurité et pas d’avenir. Des millions d’entreprises dans le monde respirent à peine. Les travailleurs du secteur informel n’ont ni épargne ni accès au crédit. Ce sont les vrais visages du monde du travail. Si nous ne les aidons pas maintenant, ils périront tout simplement », a ajouté le directeur général du Bureau International du travail.