En 1992, l’UNESCO consacrait, dans sa déclaration des droits pour les générations futures, un volet spécifique au Droit et à la Conservation du Ciel et de sa pureté : « les générations futures ont droit à une Terre et à un ciel non pollués ».

Trente ans après, plus de 80% de l’humanité vit sous des cieux inondés de lumière artificielle et un tiers de la population de la planète ne peut pas voir la Voie Lactée, selon un nouvel atlas mondial de la pollution lumineuse. Cette carte devrait permettre d’étudier les éclairages artificiels comme un polluant avec un impact potentiel sur la santé et l’écologie, a expliqué l’équipe internationale de recherche qui l’a mise au point.

Manifestations

La pollution lumineuse ou photopollution est un problème croissant dans la majorité des pays développés, avec des villes constamment éclairées créant un brouillard lumineux qui inonde les étoiles et les constellations du ciel nocturne.

Le Dr Elvidge a fait partie de l’équipe qui a réalisé cette cartographie mondiale de la pollution lumineuse à partir de données satellitaires à haute résolution et de mesures de la luminosité du ciel de haute précision. Il a déclaré « Nous avons des générations entières de personnes, notamment aux États-Unis, qui n’ont jamais vu la Voie lactée. Cette dernière constitue une grande partie de notre lien avec le cosmos ».

« Ce nouvel atlas fournit une documentation essentielle de l’environnement nocturne alors que la technologie de la lampe à diode électroluminescente (LED) s’impose de plus en plus dans le monde», explique le chef de l’équipe, Falbio Falci, un chercheur de l’Institut italien de la technologie et de la science de la pollution lumineuse (ISTIL). « Les niveaux lumineux de la technologie LED et ses couleurs pourraient malheureusement entraîner un doublement voire un triplement de la luminescence du ciel pendant des nuits noires », selon lui.