Les émissions de l’aviation augmentent plus rapidement que tout autre mode de transport. Les seules émissions de CO2 des vols en Europe ont augmenté de 28 % depuis 2013, tandis que d’autres secteurs industriels ont réduit leurs émissions.

Si elles ne sont pas atténuées, les émissions de l’aviation devraient doubler ou tripler d’ici 2050 et, ce faisant, consommer jusqu’à un quart du budget carbone mondial.

L’accord de Paris

Contrairement au protocole de Kyoto, qui avait des objectifs d’émissions spécifiques uniquement pour les pays développés, l’accord de Paris appelle tous les États à adopter des objectifs de réduction des émissions « à l’échelle de l’économie ». Cette exigence « à l’échelle de l’économie » signifie qu’en dépit de l’absence de référence explicite à l’aviation – ni d’ailleurs de mention d’autres secteurs industriels spécifiques – le secteur de l’aviation reste couvert par l’accord comme tous les autres secteurs.

Pour garantir le respect de l’accord, il faudrait inclure les émissions de l’aviation dans les engagements climatiques des pays dans le cadre de l’accord de Paris – connus sous le nom de contributions déterminées au niveau national (NDC). Une telle inclusion encouragerait les États à prendre des mesures, tant au niveau national qu’international, le cas échéant, pour faire face à l’impact de l’aviation sur le climat.

Les parties travaillent avec l’agence de l’aviation des Nations Unies, l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), pour adopter des mesures mondiales, telles qu’un objectif de réduction des émissions à long terme et un programme mondial de compensation (CORSIA).