La mobilité est l’un des aspects incontournables du parcours de futur dirigeant. Pour arriver au sommet de l’échelle, il lui faut gravir les échelons. Afin d’appréhender la diversité de l’entreprise qu’il sera un jour amené à diriger, sa mobilité doit être aussi bien horizontale que latérale. L’objectif de cette mobilité est de multiplier les contextes et les expériences afin de lui faire acquérir sur le terrain une large panoplie de compétences. C’est également l’opportunité de se constituer un réseau relationnel sur lequel il pourra s’appuyer ensuite pour gagner en efficacité.
La gestion du changement
Dans cette ère de l’urgence, il s’avère nécessaire d’aiguiser la faculté d’adaptation du manager, car il peut être amené à remplacer, quasiment du jour au lendemain, une personne dont le poste se libère.
Le futur dirigeant doit donc apprendre à se faire adopter, car il sera amené à occuper la place de quelqu’un qui a ses propres façons de manager et de gérer. C’est souvent comme cela que commence le long apprentissage de la gestion du changement.
La première épreuve consiste à se mettre à l’écoute des personnes, quand elles ont le sentiment qu’on attend de leur part des résultats immédiats et probants. Le directeur doit comprendre et intégrer dans sa stratégie de changement que certaines personnes sont prises dans l’inertie d’un processus de deuil, alors que lui-même veut apporter -le plus vite possible- les preuves de sa motivation, de sa capacité à faire et de sa compétence en général.
La relativité du temps
Le temps ne s’écoule pas au même rythme pour tout le monde et celui-ci varie également en fonction des situations. Il faut savoir parfois aller lentement au départ, pour accélérer ensuite quand la tentation est forte de faire précisément le contraire. Le futur dirigeant doit apprendre à faire simultanément avec les personnes et avec le temps, dans leur extrême diversité. Ses compétences stratégiques doivent se déployer tant dans le domaine du relationnel que dans celui de la gestion de l’organisation.
L’exigence de mobilité constitue un bon indicateur de la place que le travail occupe dans la vie du dirigeant, dans la mesure où elle impose des contraintes très fortes à la vie personnelle, familiale et sociale. Il lui faut à la fois faire des choix et se fixer des priorités. Cela lui permettra de se rendre compte, s’il ne l’a pas fait auparavant, que ses choix ont des incidences lourdes sur d’autres personnes que sur lui-même.
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