Il a consacré une grande partie de son mandat à rétablir le prestige écorché et la réputation ternie de l’organisation mondiale. Grâce à son charisme et sa capacité à négocier avec toutes les parties prenantes ainsi que la plupart des puissances du monde, il est presque parvenu à relever ce défi.

Lorsqu’il a quitté les Nations Unies, Kofi Annan a laissé derrière lui une organisation beaucoup plus active dans le maintien de la paix et la lutte contre la pauvreté. Il a construit un cadre de réaction rapide contre les atrocités de masse du XXIe commises contre les droits de l’homme et le développement des peuples.

Après avoir quitté ses fonctions aux Nations Unies, M. Annan a créé « la fondation Kofi Annan », une organisation à but non lucratif qui vise à promouvoir une meilleure gouvernance mondiale. Il a également présidé « The Elders » (les vieux), un groupe d’anciens hommes d’État, fondé par Nelson Mandela, qui promeut la paix et les droits de l’homme à travers le monde.

Sa fondation a décrit son chef comme un «internationaliste profondément engagé» qui a travaillé «sans relâche» pour la cause de la paix.

En tant que secrétaire général, M. Annan a forgé son expérience dans une doctrine appelée «responsabilité de protéger», selon laquelle les pays ont accepté – du moins en principe – d’éviter le génocide, les crimes contre l’humanité, le nettoyage ethnique et les crimes de guerre.

En 1998, il a contribué à faciliter la transition vers un régime civil au Nigéria et s’est rendu en Irak pour tenter de sortir de l’impasse avec le Conseil de sécurité, en ce qui concerne le respect des inspections des armes et d’autres questions sensibles. Son engagement a permis d’éviter une flambée d’hostilités qui semblait imminente à l’époque.