«Fergie Time» (le temps de Fergie) était le terme redouté par beaucoup d’équipes qui affrontaient Manchester United, lorsque Sir Alex Ferguson en était le «manager» (1986 à 2013). Une nouvelle étude appuie les plaintes des entraîneurs adverses qui ont soutenu que des avantages certains ont été accordés aux «diables rouges» pour marquer un ou plusieurs buts à la fin des matches. Cette étude met en avant, notamment, les effets psychologiques exercés par des spectateurs  sur les arbitres, les poussant à siffler en faveur de l’équipe locale.

Un «Sale temps»

fergietime01Le « Temps de Fergie » est le terme utilisé pour désigner le temps supplémentaire ou additionnel supposés accordés par les arbitres à l’équipe entraîné par Sir Alex Ferguson, lors des matchs à domicile dans le stade de Old Strafford. Une étude cordonnée par deux universitaires Anglais, le Docteur Mark Allen et le Professeur Marc Jones, montre, preuves scientifiques à l’appuie, que les dés sont pipés en faveur des équipes qui jouent à domicile du fait que les arbitres portés à favoriser le terrain d’accueil. Selon cette étude, deux facteurs jouent, d’une manière ou d’une autre, en faveur de l’équipe locale : l’avantage du publique et l’avantage du « terrain »

L’avantage du publique

Une foule locale venue massivement supporter leur équipe- les acclamations, les exclamations, les chants, les hués et toutes sortes de bruits- ne peut qu’influencer les décisions des arbitres. Lorsque les supporteurs de l’équipe locale manifeste de façon bruyante, les arbitres sont généralement enclins à prendre des décisions discrétionnaires et discriminatoires, comme par exemple, l’attribution de temps additionnel qui favorisent l’équipe locale. A contrario, ils sont plus susceptibles de prendre des peines plus sévères à l’encontre de l’équipe adverse. Il est aussi prouvé que même en l’absence d’une foule venue en masse, l’équipe locale demeure avantagée. Le Professeur Mark Allen affirme que cela est dû en partie à la fatigue engendrée par le voyage de l’équipe adverse. Les avantages des joueurs locaux augmenteraient de 20% à chaque fuseau horaire traversé par leurs adversaires.

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L’avantage du terrain

Afin de mieux tester la « théorie de l’avantage », les chercheurs ont également dû se pencher sur l’idée selon laquelle les joueurs locaux se surpasseraient  en ayant la  volonté de «défendre» leur propre terrain. L’étude révèle que les joueurs présentent des sessions de testostérone nettement plus élevés avant les matchs à domicile que les matchs à l’extérieur. Cette «montée» de testostérone favorise la performance sportive grâce à l’agressivité physique et la sur-motivation.

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Toutefois jouer à la maison comporte aussi ses inconvénients. En effet, il a été constaté que le cortisol, une hormone de stress, est plus élevé lors des performances à domicile, ce qui ajoute à la pression que les joueurs ressentent face à leurs propres supporters. A ce sujet, des études antérieures ont montré que, dans des situations de haute pression, les athlètes ont tendance à pousser exagérément la concentration au point de ne pas réaliser automatiquement des gestes d’usage. Ce phénomène est connu sous le nom «d’étouffement ». Dans tous les cas, les scientifiques du sport espèrent poursuivre les recherches dans ce domaine et peut-être trouver encore plus de preuves sur la véracité ou non du très redouté «Temps de  Fergie».

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