Le poste présidentiel ne semble plus garantir une immunité et impunité à vie. La mise sous les verrous des ex-présidents sud coréen et brésilien témoignent de cette nouvelle donne.

Ce passé glorieux révolu des chefs d’Etats et de gouvernement corrompus est également confirmé par les mises en examen d’autres personnalités politiques de premier plan. Eux aussi semblent sur la (bonne) voie qui mène à la prison. Tant mieux pour la Démocratie !

Park Geun-hye

Plus seule que jamais, Park Geun-hye, ex-présidente de la République de Corée du Sud, a été condamnée vendredi 6 avril 2018 à vingt-quatre (24) ans de prison et 18 milliards de wons (13,8 millions d’euros) d’amende.

L’ex-présidente conservatrice sud-coréenne, destituée en décembre 2016 et emprisonnée depuis mars 2017, a été reconnue coupable notamment de corruption, d’abus de pouvoir et de fuite de documents officiels, le tout dans l’affaire dite « Choi-gate ». La cour suprême de la République Sud Coréenne a jugé que l’ex-présidente,  Park Geun-hye, s’était entendue avec sa confidente pour percevoir des commissions occultes auprès de conglomérats sud-coréens (samsung, LG…).
Fin février, le parquet avait requis trente ans de détention.

Le verdict a été diffusé à la télévision, les juges estimant qu’il relevait de l’intérêt du public. Mme Park s’y était opposée, arguant d’une atteinte aux droits de la défense et à la présomption d’innocence. En vain. Elle a refusé de se présenter au tribunal, comme elle avait refusé d’assister aux différentes audiences de son procès, commencé en octobre 2017, et qu’elle considérait comme une « revanche politique ». Devant le tribunal s’étaient réunis plusieurs dizaines de ses partisans exigeant sa libération immédiate.