La Présidente sud-coréenne, Park Geun-Hye, n’est pas le premier dirigeant d’un pays à avoir subi une procédure de destitution ou forcé de démissionner, suite à des poursuites judiciaires. Elle fait partie d’une longue liste de chefs de gouvernement qui ont été légalement destitués en pleine exercice de leurs charges.

Toutefois, toutes les procédures de mise en accusation intentées contre ces dirigeants n’ont pas été couronnées de succès. En outre, seulement une dizaine de pays à travers le monde ont mis en branle une procédure de destitution contre leur président. La majorité (7/12) de ces États est située sur le continent Américain. Ailleurs, Les destitutions de dirigeants corrompus et incompétents se font souvent par la force des armes.

  1. Les mis en accusation

VENEZUELA: Le président Carlos Andrés Pérez, accusé de détournement et d’enrichissement illégal, a été suspendu en mai 1993 et ​​son congédiement a été confirmé par le Congrès le 31 août 1993.

ÉQUATEUR: Abdala Bucaram, accusé de se servir dans les fonds publics, a été licencié le 6 février 1997 pour «incapacité physique et mentale», six mois après son investiture en tant que président de la République.

Toujours en Équateur, en avril 2005, Lucio Gutierrez a été accusé de corruption active par un arrêt de la cour suprême du pays. L’affaire a suscité un soulèvement populaire. Monsieur Gutierrez a été également destitué de la présidence.

PÉROU: Alberto Fujimori, le 21 novembre 2000, a démissionné de la présidence par fax émis depuis Tokyo,se prévalant de la nationalité japonaise de ses parents. Le Congrès a refusé d’accepter la démission et a plutôt voté pour la destitution de Fujimori et l’interdiction de toutes les fonctions publiques au Pérou pendant 10 ans. Extradé, Alberto Fujimori a été emprisonné pendant 25 ans pour corruption et pour avoir ordonné des massacres de civils.