Le président Obama a rencontré le jeudi 28 mars 2013, les dirigeants de quatre petits pays d’Afrique sub-saharienne : Ernest Bai Koroma, président de Sierra Leone; Macky Sall, président du Sénégal, Joyce Banda, président du Malawi, et José Maria Pereira Neves, Premier ministre du Cap-Vert. La Maison Blanche considère ces pays comme des modèles de réussite en matière de démocratie et de croissance économique. Selon le Président Américain, la démocratie et la croissance économique seront au cœur de l’avenir de l’Afrique.

Un nouveau partenariat

A l’issue de la réception à la Maison Blanche, le Président Américain a affirmé : « Mon principal message à chacun des dirigeants africains est que les Etats-Unis ont la volonté d’établir avec leur pays respectif un partenariat solide qui tourne le dos à  l’ancien système dans lequel nous jouions le rôle des donateurs et eux celui des donataires. Nous voulons un partenariat basé sur un traitement égalitaire, en ayant en esprit qu’aucun continent ne regorge autant de potentialité et de richesse que l’Afrique. »

La déception des Africains

Les spécialistes qui suivent les relations entre les USA et l’Afrique ont exprimé leur déception sur la politique de Barack Obama : au cours de son premier mandat, il ne s’est rendu qu’une fois en Afrique, plus précisément au Ghana. Et pis, il n’y est resté qu’une demi journée. Beaucoup d’Africains espéraient un engagement plus soutenu de la part d’un président originaire du Kenya. Au lendemain de sa première élection, Barack Obama avait fait la promesse d’une visite officielle dans ce pays, avant son départ définitif de la Maison Blanche. « Il ya eu un manque d’engagement à un haut niveau qui a déçu des attentes irréalistes (…) En plus de quatre ans, en tant que président, Obama a passé moins de 24 heures en Afrique sub-saharienne. Une séance de photo à la Maison Blanche ne va pas compenser ce manque d’engagement. », a déclaré J. Peter Pham, directeur d’un Centre de recherche sur l’Afrique basé à Atlanta.

La menace chinoise

Certains experts préconisent  une intensification de la coopération américaine en Afrique, afin de contrecarré l’expansionnisme chinois. La chine qui, ces dix dernière années, a considérablement étendu son fonds de commerce en Afrique. Le nouveau président chinois, Xi Jinping,  vient justement de terminer une tournée en Afrique. C’était son premier voyage à l’étranger, signe de l’importance que cette superpuissance attache à ce continent. Barack Obama envisage une tournée en Afrique, vers la fin de cette année.

La menace sécuritaire

En plus des préoccupations économiques, la réunion de jeudi a également porté sur les questions de sécurité nationale. Le Nigeria et la Somalie sont devenus des foyers du terrorisme, tandis que le Mali est en proie à un conflit sans visage. «La plupart des menaces sont transnationales. Le terrorisme s’est infiltré dans la région. Des cartels de la drogue qui utilisent Afrique de l’Ouest, en particulier, comme point de transit. Tout cela porte atteinte à certains progrès réalisés », a déclaré M. Obama. « Et les Etats-Unis continueront à coopérer avec chacun de ces pays pour tenter de trouver des solutions durables, afin qu’ils puissent renforcer leurs capacités de défense par des moyens supplémentaires et s’assurer que ces cancers ne se développent pas dans leur région. »

John Campbell

Notis©2013

*Premier avril 2013