Depuis que les automobilistes peuvent télécharger leurs informations privées depuis leurs téléphones via Bluetooth, des applications et des systèmes connectés, les véhicules sont devenus un « trésor » de données personnelles.

Dans une enquête auprès de plus de 14000 conducteurs qui ont vendu leur voiture au cours des deux dernières années, il a été constaté que quatre sur cinq n’avaient pas effacé les informations transférées de leurs téléphones à leurs moteurs avant de remettre les clés à un acheteur.

Les informations sensibles que ces automobilistes transmettent librement aux personnes qui achètent leur voiture sont, notamment, leur liste complète de contacts et leurs numéros de téléphone, leurs adresses personnelles et même le code d’accès wifi de leur domicile.

Selon la définition le règlement général sur la protection des données de l’UE, « Les données personnelles sont des informations qui concernent une personne identifiée ou identifiable qui pourrait être identifiée, directement ou indirectement sur la base des informations ».

Les résultats d’une nouvelle étude commandée par la FIA (fédération internationale de l’automobile) indiquent que la plupart des données automobiles peuvent être liées à un utilisateur et doivent donc être traitées comme des données personnelles. L’étude rejette clairement les tentatives de catégorisation des données selon leur nature technique ou non technique, comme proposé par les constructeurs automobiles. Les données ne perdent pas automatiquement leur pertinence en termes de confidentialité en raison de leur nature technique. Par exemple, les informations techniques concernant une jauge d’huile basse d’un véhicule spécifique sont liées à un client identifiable, elles concernent directement cette personne.