« Je veux oublier Rio. » C’est ainsi que Marie-Josée Ta Lou a réagi lorsqu’un journaliste lui a posé des questions sur ses premiers Jeux olympiques en 2016. Elle a terminé quatrième aux épreuves du 200m et du 100m – peut-être le mauvais rang souhaité d’une finale d’athlétisme.

Pire encore, le résultat du 100m a été décidé par une photo d’arrivée. Elle a eu le même temps (10,86 secondes) que Shelly-Ann Fraser-Pryce, mais a terminé quatrième par un écart de quelques millièmes de seconde.

Cependant, même si Rio a été une vraie déception, Ta Lou est restée positive, car quelques mois avant les Jeux, elle ne savait pas vraiment si elle serait capable de courir.

« Je me suis blessée lors du meeting de la Diamond League à Doha en mai 2016, et je ne savais pas si je serais capable de courir à Rio », se souvient Ta Lou. «À mon retour, j’ai demandé à mon entraîneur Anthony Koffi:« Vais-je faire quelque chose à Rio, mes premiers Jeux olympiques? »

«Ensuite, je suis allé à Londres pour une autre rencontre de la Diamond League [moins d’un mois avant les Jeux], et j’ai couru mon premier 100 m en moins de 11 secondes. J’ai donc dit à mon entraîneur: «D’accord, je peux faire quelque chose et si Dieu me donne une demi-finale, ce sera OK pour moi». Ensuite, je me suis qualifié pour la finale et je me suis dit « Wow! » »

«En finale, ce qui s’est passé est une déception. Mais j’essaie de ne pas trop m’en souvenir et de rester positif. »

Et en réalité, elle cette déception l’a aidée à s’améliorer : «Courir aux côtés de ces femmes qui ont accompli de grandes choses m’a été utile.»