Le travail acharné porte ses fruits

Un an plus tard, elle est retournée à Londres pour le Championnat du monde d’athlétisme 2017, où elle avait brillé un an auparavant. Elle est arrivée dans la compétition avec une nouvelle stature. Celui d’une femme qui sait ce qu’est un événement mondial. Au 100m et au 200m, elle a remporté ses manches et demi-finales avec brio.

Lorsque le coup de feu du départ a retenti  au début de la finale du 100m, elle était la sprinteuse la plus rapide du monde, prenant la tête et finissant par être battue par l’Américaine Tori Bowie à la toute fin que par 0,01s. Elle a remporté une médaille d’argent en 10,86 s et la même médaille de couleur au 200 m, où elle a été battue par Dafne Schippers. Mais en affichant un temps de 22,08 secondes, Ta Lou a réalisé un record personnel et battu le record national.

« Le 200 m de Londres 2017 a été ma meilleure course jusqu’à présent », a confirmé Ta Lou.

Quatre ans après que sa compatriote Murielle Ahouré aux Championnats du monde d’athlétisme 2013 à Moscou, Marie-José Ta Lou remportait donc ses premières médailles mondiales.

De l’or pour écrire l’histoire

Avec deux médailles d’or aux Championnats d’Afrique 2018 et une médaille de bronze aux Championnats du monde à Doha 2019 (100m), elle veut désormais atteindre la gloire olympique. À Tokyo 2021, elle ne visera rien de moins que l’or.

«Parfois, je doute, mais mon entraîneur me rappelle que je peux faire quelque chose de meilleur. Je crois donc en moi. Mon objectif est de gagner des médailles d’or au 100m et au 200m. Mais une seule médaille d’or serait aussi formidable », dit-elle en riant. « Je veux battre mes records et je sais que je peux le faire. »