Le monde de la musique contemporaine est minée par la prévalence des sévices sexuels, du harcèlement sexuel et de la discrimination systémique.

Le harcèlement sexuel, le tribalisme, le racisme et l’intimidation sévissent dans le secteur de la musique à une «échelle dévastatrice», selon une enquête auprès de musiciens professionnels.

Les pièces du document brossent le tableau de «lieux de travail dangereux où les auteurs d’actes indignes et dégradants ne sont pas inquiétés ». Pourtant, dans d’autres secteurs d’activité professionnelle, une simple allégation d’agression sexuelle… constitueraient une affaire criminelle.

Les enquêteurs soutiennent que la peur des représailles empêcherait les victimes de porter plainte. Beaucoup d’acteurs du secteur musical sont des travailleurs indépendants, mais économiquement et financièrement fragiles. Ils ne peuvent donc pas se permettre de perdre leur travail.

Les nouvelles recherches montrent que le problème s’est aggravé : « La prévalence de la discrimination et des comportements inappropriés dans le secteur de la musique a augmenté ».

Assurés de l’anonymat, les musiciens professionnels ont partagé leurs horreurs de la discrimination, du harcèlement sexuel à l’intimidation et au racisme.

L’une d’elles se souvient : « On m’a dit qu’en tant que musicienne, je ne ferais progresser ma carrière que si j’étais prête à accorder des faveurs sexuelles ».

Un autre a déclaré: «J’ai été agressé sexuellement lors d’une émission et je me suis senti incapable de le dire à une personne car nous avions encore trois mois de travail ensemble. Ce fut l’un des moments les plus difficiles de ma vie. »