* des incitations à des voyages plus écologiques;

* l’utilisation des matériaux plus durables ;

* la mise en placer d’une logistique ultra-efficace ; 

* et des installations d’usines alimentées à 100 % par des énergies renouvelables.

Tout cela semble prometteur, pour ne pas dire surréaliste. Cependant, compte tenu de l’histoire du sport en matière de développement des technologies, qui ont aidé la progression de la sécurité des véhicules, peut-être que la F1 mériterait le bénéfice du doute.

Malgré tous les discours sur la logistique ultra-efficace, le plus gros contributeur aux émissions de dioxyde de carbone du sport mécanique, en particulier, et du transport, en générale, reste une préoccupation majeure.

Un rapport sur le développement durable a révélé que 45 % des émissions de CO2 de la saison 2018, soit environ 256 551 (deux cent cinquante six mille cinq cent cinquante un) tonnes, provenaient du transport de l’équipement des participants. En utilisant les données fournies par l’Agence Américaine de Protection de l’Environnement, cela correspond effectivement à une émission de 256 551 tonnes de CO2. C’est l’équivalent, en gaz à effet de serre, de 55 795 (cinquante cinq mille sept cent quatre vingt quinze) véhicules de tourisme conduits pendant un an.

Une voiture de Formule 1 est autorisée à utiliser 110 kg de carburant pour un Grand Prix, ce qui se traduit par environ 140 tonnes de carburant pour l’ensemble des courses du Championnat du monde de 20 voitures sur une année complète, y compris les essais et les qualifications ; environ la même quantité de carburant utilisée par un seul Boeing 747 pendant 12,5 heures de croisière (11 tonnes/h). C’est l’équivalant d’un vol Londres-Tokyo.

Devant ce tableau très carbonique et peu reluisant, les représentants de l’organisation ont déclaré que depuis le lancement de sa stratégie climatique, elle a fait « de grands progrès dans la réduction du volume d’équipements que nous envoyons aux courses ». Ainsi, par exemple, le nombre de personnel itinérant envoyé aux courses aurait été réduit de 36 % et le fret envoyé aux courses aurait été réduit de 34 %. Cette « condensation » aurait permis d’économiser 70 tonnes de fret à chaque événement, ce qui, au cours d’une saison de 17 courses, équivaudrait à 1 190 tonnes de fret non expédiées.