C’est seulement en 2004 que deux psychologues – Russell Hill et Robert Barton de l’Université de Durham – ont commencé à se demander si les humains pouvaient réagir de la même manière. Bien que l’être humain ne soit pas doté d’un signe naturel, indiquant son statut social, il lui arrive de « bruler » de colère.

Mais, le port par l’homme de vêtements rouges pourrait peut-être lié à l’agression et la domination. Hill et Barton ont enquêté sur cette idée, en observant le combat des athlètes pendant les Jeux Olympiques de 2004.

Les deux psychologues sont parvenus à la conclusion que : » Porter du rouge ne ​​vous transformera pas en un excellent concurrent. Mais un maillot rouge contribue à faire pencher la balance quand les concurrents sont de force égale. »

Cette première « étude en écarlate » a déclenché une foule d’autres expériences, débouchant sur des résultats similaires avec les tireurs de pénalty dans le football, par exemple: ils sont moins susceptibles de marquer si le gardien de but porte un maillot rouge.

Droit de recherche

Grâce à ces travaux, la psychologie de la couleur s’installe lentement mais sûrement  dans le monde scientifique. C’est une branche crédible qui a désormais droit de cité dans la recherche Le document réalisé par Russell Hill et Robert Barton est responsable de ce regain d’intérêt pour la couleur et ses effets possibles sur le comportement.

Cependant, la raison exacte de ces effets reste un sujet de débat.

Des études montrent que les personnes qui portent du rouge ont une sensation qui les dépasse eux-mêmes : le déclenchement d’une augmentation du rythme cardiaque et de la testostérone, à l’instar des mandrills, coup de pouce qui pourrait améliorer leur performance. Des recherches avancent que le rouge pourrait intimider le concurrent – de la même manière que les singes moins dominants peuvent éviter de s’approcher de leurs dirigeants qui ont, eux, des visages « fulminants ».