Un solo de Keith Jarrett ou de Bud Powell n’est pas une simple juxtaposition ou combinaison de notes, mais une véritable conversation que son auteur cherche à établir avec son auditoire. Pendant qu’il improvise, le cerveau du musicien de Jazz, fonctionne de la même façon que celui d’une personne qui parle.

C’est la principale conclusion d’une étude parue dans the journal PLOS ONE réalisée par des universitaires qui ont mis en lumière le processus de la création spécifique à cette forme d’art. L’observation du cerveau d’un Jazzman plongé en pleine improvisation laisse apparaitre une activité renforcée « des zones habituellement associés à la langue et la syntaxe parlée – utilisées pour déchiffrer des mots et des phrases ».

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Les scientifiques de l’Université Johns Hopkins (Baltimore) ont utilisé des scanners IRM pour suivre l’activité du cerveau des musiciens de jazz dans le cadre d’un « quatre fois quatre » – un processus dans lequel les musiciens participent à une suite d’échanges instrumentaux spontanés, habituellement de courte durée (quatre barres).

Cet échange est une véritable «conversation musicale» au cours de laquelle les musiciens introduisent de nouvelles mélodies en guise de question-réponse à des idées musicales élaborées et modifiées au cours cette performance.

Les résultats de l’étude mettent en évidence l’importance des régions du cerveau qui traitent de la syntaxe et du  processus de la communication en général, que ce soit par la langue, ou à travers la musique.