La pollution de l’air pourrait avoir contribué à près de 6 millions de naissances prématurées (avant 37 semaines) et à près de 3 millions de bébés nés avec un poids insuffisant dans le monde en 2019, selon une étude parue sur la plateforme du magazine  PLOS Medicine.

Les chercheurs de l’Université de Californie à San Francisco ont analysé l’impact de la pollution de l’air extérieur et intérieur sur les résultats de la grossesse dans le monde. Ils ont découvert que le nombre mondial de naissances prématurées et de bébés pourrait être réduit de 78 % si la pollution de l’air était minimisée en Asie du Sud-Est et en Afrique subsaharienne.

Les auteurs ont déclaré que la pollution intérieure, due à la combustion de charbon, de fumier et de bois à l’intérieur des maisons, est courante dans ces régions où les taux de naissances prématurées sont également les plus élevés au monde.

Mais la pollution de l’air, et son impact sur les grossesses, n’est pas seulement un problème dans le monde en développement. L’étude a également révélé que la pollution de l’air extérieur avait contribué à environ 12 000 naissances prématurées, notamment, aux États-Unis en 2019.

Un nombre croissant d’études ont mis en évidence la pollution comme un facteur conduisant aux naissances prématurées et aux fausses couches. Des recherches antérieures ont suggéré que cela serait en partie le résultat de femmes souffrant d’inflammation et de « stress interne » dû aux produits polluants.

Les chercheurs ne précisent pas combien des 6 millions de bébés nés prématurément à cause de la pollution de l’air en 2019 ont survécu. Cependant, ils notent que la naissance prématurée est la principale cause de mortalité néonatale dans le monde.