Le mystère entourant la mort de Vincent van Gogh vient de refaire surface avec la contestation par deux experts d’une biographie récente qui soutient que le peintre hollandais a été tué par une (de ses) connaissance(s). Officiellement, l’artiste s’est lui-même donné la mort, à 37 ans, en se tirant une balle dans la poitrine (pour visé le cœur) ou l’abdomen. Steven Naifeh et Gregory White Smith soutiennent, eux, que  c’est un écolier Français âgé de 16 ans qui aurait tiré sur Vincent Willem van Gogh (né le 30 mars 1853 à Groot-Zundert aux Pays-Bas – mort le 29 juillet 1890 à Auvers-sur-Oise en France).

Evénement fatal

A la publication, en octobre 2011, de « Van Gogh, The Life », une biographie de 960 pages, le Musée Van Goh d’Amsterdam avait réagi en parlant de théorie « dramatique » et « intrigante » et conclu que « beaucoup de questions restent sans réponse ». Après près de deux années de recherche, deux experts dudit Musée démontent la théorie de l’homicide involontaire ou de l’assassinat. Pour eux la théorie défendue par les lauréats du prix « Pulitzer », n’est tout simplement pas à la hauteur. Dans un article paru dans le Burlington Magazine, Louis van Tilborgh et Teio Meendendorp déclarent que l’hypothèse du suicide « est éminemment défendable, à la fois psychologiquement et historiquement ». Ils s’appuient, notamment, sur la nature de la blessure causée par la balle, les relations de l’artiste avec son frère, Théo Van Gogh, ainsi qu’une lettre trouvée dans la poche de l’artiste sur son lit de mort – à laquelle  les biographes ne font aucune allusion-. Et de pointer du doigt les insuffisances d’une biographie dépourvue de « perspective claire » et connaissance réelle sur la vie de Vincent Van Gogh. Ils écrivent : « le suicide est plus plausible qu’une querelle fortuite qui aurait débouché sur un événement fatal. »

Rumeur locale ?

 Van Gogh est mort en 1890, en France, à Auvers-sur-Oise où il peignait les champs de blé. Il a subi une blessure par balle à l’abdomen avant de mourir dans une auberge deux jours plus tard. Sur son lit de mort, il a révélé qu’il s’était tiré une balle. L’autre hypothèse est que Vincent van Gogh aurait été victime par accident d’une balle tirée par les frères Gaston et René Secrétan, deux adolescents qu’il connaissait. Les deux étudiants dans un lycée de Paris jouaient « aux cowboys » avec une arme de mauvaise facture à proximité du champ où Van Gogh se promenait. Le peintre aurait décidé d’endosser toute la responsabilité de l’acte en déclarant s’être visé lui-même. Interrogé en 1957, l’un des frères, René, a révélé qu’il possédait un pistolet que Van Gogh aurait « subtilisé ».

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