Roy continue: «Regi rentrait à la maison et nous disait qu’il devait s’asseoir dans le coin face au mur. Nous lui demandions «  Qu’est-ce que tu as fait?  » Et il répondait «  Je n’ai rien fait!  » Mais, ma mère le lendemain allait parler au professeur pour en savoir plus. Je comprends la détresse de beaucoup d’enfants qui n’ont pas leurs parents pour les suivre et les défendre, parce que vous pourriez être laissé pour compte. Les professeurs vous montrent des choses académiques, mais ils n’enseignent pas mes valeurs de la vie. Nous restions éveillés très tard avec notre mère et elle nous apprenait les tables de multiplication à lire et à épeler. C’est là que j’ai réalisé : « Le monde vous laissera derrière si vous n’avez personne pour bien vous accompagner. J’ai réalisé à quel point c’était important pour notre mère de rester éveillée tard après le travail pour que nous ne soyons pas des laissés pour compte à l’école et dans la vie adulte. »

Roy ajoute : «Les gens nous voient maintenant et ils disent à notre mère:« Tu dois être si fière » et tout ça, mais quand nous étions des enfant, nous étions les outsiders, des « moins que chiens ». C’était une période raciale, avec tout le monde vous appelant par des noms sordides, sans aucun respect pour ce que vous faites, qui vous êtes ou ce que vous espérez être. Il y a quelque chose dans le fait d’être un outsider qui vous donne un peu de motivation. C’est comme David et Goliath – ne sous-estimez pas l’opprimé! Je veux juste envoyer ce message aux bassistes en particulier et aux artistes en général. Souvent, leurs parents ne croient pas en eux jusqu’à ce qu’ils remportent un Oscar. Ce que vous faites en art a un sens. Vous devez vous en tenir à ce que votre vision vous appelle à faire. »