Pendant des décennies, les psychologues ont fait face et volte-face dans le débat déclenché par le psychothérapeute Alfred Adler, qui écrivait dans les années 1920 que les enfants plus âgés recherchaient désespérément l’approbation de leurs parents, qu’ils étaient indépendants et en bonne santé que leurs cadets.
Le débat a été relancé par un livre, « Born To Rebel », paru en 1998, dans lequel un psychologue (et troisième enfant), dénommé Frank J Sulloway, écrit que les premiers-nés adhérent naturellement au statu quo, tandis que les plus jeunes sont preneurs de risques.
De nos jours, le statut de frère ou de sœur est encore omniprésent, en témoigne le nombre de livres sur le rôle de parent au coaching de vie, en passant les horoscopes.
Mais un nouveau rapport vient remettre en question ce précepte qui semblait bien établi, selon lequel la place que vous occupez dans la file d’attente familiale est me primordiale dans votre vie, votre carrière et votre destin.
Selon le rapport publié dans la revue PNAS, cette théorie ne résiste pas à l’évidence écrasante selon laquelle l’ordre des naissances n’a rien à voir avec les tendances à la prise de risque.
Les chercheurs de l’Institut Max Planck pour le développement humain à Berlin ont analysé une base de données de 84 explorateurs et 103 révolutionnaires afin de déterminer s’ils avaient, comme preneurs de risques, des frères et sœurs plus âgés.
C’était un clin d’œil à Frank Sulloway, qui avait utilisé ses personnages historiques comme preuve de sa théorie, citant Charles Darwin (cinquième enfant sur six) et Harriet Tubman (qui avait quatre frères et sœurs plus âgés).