Le capt Sanogo a ensuite été contraint de céder le pouvoir à un gouvernement civil de transition qui a ensuite organisé les élections remportées par Ibrahim Boubacar Keita.

“Dure à cuire”

Le vétéran politique, Ibrahim Boubacar Keita, 75 ans, a été élu président lors d’une élection en 2013, une majorité écrasante et a été réélu en 2018. Il avait fait campagne en tant que figure unificatrice dans son pays fracturé, où il s’était également bati une reputation de “dur à cuire”.

Mais il a été ébranlé par la violence djihadiste et interethnique qui a coûté la vie à des milliers de personnes et contraint des centaines de milliers de personnes à fuir leurs maisons.

Des réformes politiques au rythme d’escargots, une économie en déclin, des services publics et des écoles décrépits et une perception largement partagée de la corruption gouvernementale ont également alimenté le sentiment anti-Keita, poussant des dizaines de milliers de manifestants dans les rues.

Le chef de l’Etat de 75 ans a ignore -jusqu’à sa chute- les critiques d’une opposition divisée, en s’appuyant en partie sur le soutien de la communauté internationale qui l’a vu comme un rempart contre la menace djihadiste.

Mais la pandémie de coronavirus et l’enlèvement du chef de l’opposition Soumaila Cissé, qu’il a battu lors des élections de mars 2018, par des djihadistes en mars de cette année, ont grandement fragilisé la position de monsieur Keita.

Notis©2020

Par Sidney Usher