Au moins 57 journalistes ont été tués dans le monde en 2016 alors qu’ils accomplissaient leur travail, selon le rapport annuel publié le 19 décembre 2016 par Reporters sans frontières. Le groupe de la liberté de la presse estime que 19 personnes ont été tuées en Syrie, 10 en Afghanistan, neuf au Mexique et cinq en Irak. Neuf blogueurs et huit travailleurs des médias ont également été tués cette année.

Le trou noir

Reporter sans Frontière note une baisse sensible par rapport à l’année précédente qui avait enregistré 67 journalistes tués. Cette baisse s’explique par « le fait que de nombreux journalistes aient fui des pays devenus trop dangereux, en particulier la Syrie, l’Irak, la Libye, le Yémen, l’Afghanistan et le Burundi », dit le rapport.

journalslide2Cette chute des décès est également le résultat de la « terreur » imposée par ceux que le groupe de défense de la liberté de la presse appelle des « prédateurs de la liberté de la presse » qui ferment arbitrairement les médias et bâillonnent les journalistes.

Le retrait des journalistes de ces pays en proie à des conflits violents a eu pour résultat « des trous noirs d’informations » particulièrement dans des endroits où règne l’impunité. Par exemple, dans des pays comme le Mexique, cette terreur a poussé les journalistes à l’autocensure pour éviter d’être assassinés, a indiqué le groupe dans son rapport annuel.

En Afghanistan, tous les dix journalistes tués ont été délibérément visés en raison de leur profession.

Sept personnes, dont trois femmes, ont été tuées dans un attentat suicide en janvier 2016 dans un minibus utilisé par une chaine de télévision privée. Les talibans ont revendiqué la responsabilité de cet attentat ignoble et lâche.