Les risques non assurés et les conflits persistants emprisonnent les individus, les familles et les sociétés dans le cercle vicieux de la pauvreté. Le monde rural, où vivent 80 % des Africains pauvres, est d’une manière générale plus exposé aux risques que les zones urbaines. Il devient de plus en plus important d’atténuer la fragilité pour préserver les avancées des individus et éviter qu’ils ne replongent dans la pauvreté ou s’enfoncent davantage dans la misère.

Les solutions de gestion des risques existent, dans lesquelles le secteur public et le secteur privé ont un rôle clé à jouer. Mais toute la difficulté consiste à inciter ces acteurs à agir avant que les chocs et les conflits ne se produisent. Or, dans la plupart des cas, ils sont contraints de réagir faute d’avoir su anticiper.

Les programmes de réduction de la pauvreté n’ont tout simplement pas assez de moyens et les dépenses en faveur de secteurs importants pour les pauvres manquent souvent d’efficacité et d’impact.

Ce déficit de moyens peut être comblé en mobilisant davantage de ressources, en partie auprès des citoyens et des entreprises des pays africains qui doivent être incités à respecter leurs obligations fiscales, pour pouvoir libérer les fonds indispensables à la lutte contre la pauvreté.

Les gouvernements doivent aussi remédier à ce déficit de financement en allouant davantage de ressources en faveur des pauvres et, surtout, en veillant à ce que les dépenses publiques soient plus favorables aux pauvres et plus efficaces pour l’ensemble de la population. Cela implique d’analyser précisément l’impact sur la pauvreté de ces dépenses.