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Les grands industriels américains de la fin du 19ème siècle – Vanderbilt, Carnegie, Rockefeller et al – étaient connus comme les «barons » de la grande criminalité. Dans leur cas, l’influence politique ne suffisait plus pour créer une immense fortune: « vous devriez faire déjouer vos concurrents et les engloutir par un monopole de fait de sur le marché ». Il était devenu plus lucratif d’être le seul sur le marché que d’être le meilleur dans son domaine d’activité. D’ailleurs la phrase qui revient souvent dans l’étude de Sam Wilkin est «il n’y avait rien de criminel à l’époque».

La manière de faire des « Barons » a été parfaitement assimilée par Pierpont Morgan, fondateur de la banque JP Morgan, un homme si puissant et important que les rumeurs sur son mauvais état de santé plongeaient le marché boursier américain dans le marasme. Quand il est mort sa succession a été évaluée à environ 80 millions de $, équivalent à 1,9 milliard $ aujourd’hui.

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Pour Wilkin, Carlos Slim, le magnat des télécoms mexicain, est le digne héritier de Pierpont Morgan. Slim a été désigné pendant quatre années consécutives comme étant l’homme le plus riche du monde, selon le magazine Forbes. Comme l’écrit Wilkins: «De tous les nombreux livres qui vous indiquent comment devenir riche, aucuns ne conseillent de démarrer une entreprise de télécommunications au Mexique (…). » Le Mexique a décidé de privatiser ses services de téléphonie fixe et Slim les a tous acheté, moyennant des stocks de barils de pétrole. Ayant tout le secteur de la télécommunication du pays entre les mains, il a haussé le ton, les prix et a empoché des bénéfices faramineux. C’est simple, limpide et réel !