Robert Laurence Albert Simpson (29 novembre 1962 – 13 Janvier 2014), plus connu sous la dénomination de Ronny Jordan, demeure l’une des principales têtes d’affiche du mouvement « acid jazz ». Il a largement contribué à redonner à la guitare sa place légitime, en tant que force motrice de la Musique.
En dépit des protestations des puristes, peu d’artistes de son époque ont joué un rôle aussi important dans l’abolition des frontières qui ont longtemps divisé le monde de la musique.

Fils d’un pasteur, les débuts de Ronny Jordan dans la musique sont ancrés dans le gospel. Guitariste totalement autodidacte, ses premières influences sont, notamment, Charlie Christian, Wes Montgomery et Grant Green. C’est l’émergence du « Brit-funk », au début des années 80, qui l’a amené à explorer d’autres territoires, culminant sa fascination pour la Musique Noire-américaine.
Le premier fruit de ses efforts a été le single « After Hours », une incursion primitive dans ce qui allait devenir l’Acid jazz.
Au début, les maisons de disques ne voulaient pas de cette « musique de la jungle urbaine », mais lorsque sa reprise caractéristique du classique de Miles Davis « So What » est devenue un succès, il était clair que quelque chose se tramait. Il a rapidement sorti son premier LP, Antidote en 1992. Cependant, c’est l’album du rappeur Guru en 1993, Jazzmatazz, Vol. 1, sur lequel le jeu de guitare de Ronny Jordan était mis en avant, qui a fait de l’acid jazz une proposition viable. Ronny Jordan a ensuite sorti des albums, tels que, « Quiet Revolution » en 1993, « Light to Dark » en 1996 et « Brighter Day » en 2000.