Le paradis porte en lui les germes de l’enfer

Lorsque les revenus très élevés s’accompagnent de moins de temps libre, de plus de stress et de fatigue, d’une compétition sociale accrue et de relations sociales dégradées, alors l’impact global sur le bonheur peut être nul voire négatif.

Et puis, passé un certain seuil de revenus (quand les besoins fondamentaux sont déjà satisfaits), ce que l’on vise s’achète beaucoup moins facilement avec de l’argent. C’est sans doute pour cela que la relation entre revenus et bonheur est positive mais pas linéaire : à mesure qu’ils augmentent, les revenus déterminent de moins en moins le bonheur.

A toujours vouloir plus, le riche en vient à espérer le mal des autres, juste pour se rassurer qu’il existe, connaître la tension du désir et le plaisir de la domination. Malheureusement, les extrêmes ne conviennent à personne. Que l’on soit pauvre, comme Job, ou riche, comme Crésus, nous finissons par souffrir d’un manque cruel d’alternance.

Notis©2015