Les attitudes vis-à-vis de l’argent constituent un domaine relativement peu exploré en psychologie. Les économistes du comportement ne se concentrent pas particulièrement sur les facteurs individuels qui contribuent aux dépenses et au comportement d’achat des individus, et les psychologues de la personnalité n’examinent que rarement la prise de décision économique. Il existe en réalité un petit ensemble d’études qui tentent de comprendre la relation décisionnelle entre personnalité et économie.

Bien qu’en général, les gens économisent trop peu et dépensent trop, mais ceux qui ont un névrotisme élevé (inquiétude et anxiété) risquent davantage de s’endetter parce qu’ils dépensent de manière compulsive. Les personnes très consciencieuses (scrupuleuses) sont plus sages dans leurs habitudes de consommation.

Il ressort des rares études analysant le lien entre la personnalité et l’argent que «les caractéristiques socialement indésirables vont de pair avec les comportements financiers indésirables, et inversement». En d’autres termes, les sympathiques personnes de votre entourage et de vos relations sont vouées à l’échec parce qu’elles ne savent pas gérer leurs comptes bancaires. Leurs «tendances confiantes et accommodantes… peuvent les rendre plus enclins à sacrifier des ressources personnelles à d’autres et plus vulnérables à s’engager à faire des promesses qu’ils pourraient ne plus être en mesure de tenir».

Lors des négociations, les personnes très agréables devraient donc se retrouver du côté des perdants par rapport à leurs homologues qui ne se donnent pas la peine d’être gentilles. De plus, les personnes agréables se moquent bien de l’argent. Ils le donneront et céderont la place aux autres, car ce n’est pas leur priorité numéro un dans la vie, ni ce que l’argent peut acheter. C’est très bien s’ils disposent de suffisamment de ressources pour subvenir à leurs besoins et contribuer à la santé financière de leur famille, mais si leur revenu est faible, ils risquent particulièrement de subir des conséquences négatives.