Un rapport de l’Institute for Fiscal Studies (IFS) relance le débat sur la question de savoir si certains cursus universitaires valent la peine d’être investis. Les cursus universitaires n’offrant pas un rapport qualité-prix avantageux ne devraient-ils pas être améliorés ou supprimés ? Vaut-il la peine d’aller à l’université quand ceux n’y ont jamais mis les pieds s’en sortent mieux dans la vie active ?

Ce rapport de l’IFS est l’un des rares au monde à mettre en évidence le rendement négatif de certains cours dispensés par les universités et grandes écoles, malgré leur cherté. Cependant, et c’est une surprise, les femmes diplômées auraient de meilleurs rendements, parce qu’elles sont désavantagées sur le marché du travail en général.

La mauvaise nouvelle

Le pire retour sur investissement concerne les hommes qui étudient les arts créatifs. Ils gagneraient en moyenne 14% de moins que leurs camarades non diplômés – alors qu’il serait de 7% en langue et de 4% en philosophie.

L’étude IFS établit un lien entre les informations sur les diplômes et les données fiscales (états 301) de la DGI, en prenant un instantané des gains annuels des diplômés et des non-diplômés âgés de 29 ans.

L’étude a révélé que dans l’ensemble, un diplôme génère une prime, en termes financier et promotionnel, plus  élevée pour les femmes et que pour les hommes. De même, 99% des femmes perçoivent un rendement positif, tout comme 67% des hommes, soit une moyenne de 85% dans l’ensemble.

Mais cela signifie qu’une minorité significative voit un effet négatif d’aller à l’université. L’effet est pire pour les hommes car les hommes qui ne vont pas à l’université ont tendance à faire mieux que les femmes sur le marché du travail. Les métiers à prédominance masculine qui n’exigent pas de diplôme – tels que la plomberie et la construction- sont généralement lucratifs.