La question de savoir pourquoi le virus a ravagé des métropoles internationales comme New York, Paris et Londres, tout en épargnant, jusqu’à présent, des villes bondées et grouillantes comme Bangkok, Bagdad, New Delhi et Lagos, a engendré diverses théories et spéculations, mais aucune réponse définitive.

Virus capricieux

De nombreux pays en développement ayant des climats chauds et de jeunes populations ont échappé pour l’instant au pire, ce qui pourrait laisser croire que la température et la démographie sont des facteurs déterminant la propagation de la maladie. Mais, des pays comme le Pérou, l’Indonésie et le Brésil, pays tropicaux par excellence, sont en proie actuellement à des cas de contagion croissants. Cela jette de l’eau froide sur cette idée.

Des mesures draconiennes de distanciation sociale et de confinement décidées précocement ont clairement été efficaces, mais le Myanmar et le Cambodge n’ont fait ni l’un ni l’autre et n’ont signalé que très peu de cas de patients contaminés. Il ne faut pas négliger la vérité du temps: peut-être que le virus n’est pas encore arrivé dans ces pays. La Russie et la Turquie qui semblaient aller bien jusqu’à ce que, soudainement, elles ne le soient plus….

Les médecins qui étudient les maladies infectieuses dans le monde disent qu’ils ne disposent pas encore suffisamment de données pour dresser une image épidémiologique complète et que les lacunes dans le système d’informations de nombreux pays rendent toute conclusion hâtive et dangereuse. En effet, les tests sont lamentablement mal réalisés dans de nombreux pays, ce qui conduit à des sous-estimations manifestes de la réalité sur le terrain. En conséquence, le nombre de décès liés à la pandémie sont certainement sous-estimés par les autorités peu équipées et mal informées. Des départements de santé publique manipulent les chiffres pour attirer l’attention des médias internationaux et obtenir plus de budget….