Des centaines de milliers de personnes -un patient sur quatre- qui utilisent l’aspirine pour traiter une maladie cardiaque devraient s’alarmer après la lecture d’un rapport d’expertise publié le 18 juin 2014. En effet, de nouvelles lignes directrices publiées  par l’Institut national de la Santé et de Soins de Nice (France) recommandent aux médecins de prescrire d’autres traitements que l’aspirine. Les experts de cette haute autorité préconisent que les patients reçoivent des médicaments anticoagulants qui empêchent la formation de caillots.

Dr Campbell Cowan, président du Groupe de développement des directives médicales, a déclaré: «L’aspirine a été pendant longtemps comme un écran de fumée pour l’anticoagulation. Nous savons maintenant qu’il n’est pas sûr. Il est même douteux qu’il ait un effet quelconque dans ce domaine.» Cependant, le Dr Campbell Cowan a tenu des propos nuancés en disant que les patients ne devraient pas cesser automatiquement de prendre de l’aspirine, mais prendre un rendez-vous avec leur médecin pour discuter des options possibles.

Sept mille accidents vasculaires cérébraux et 2000 décès prématurés pourraient être évités si les personnes ayant un rythme cardiaque irrégulier sont diagnostiquées à temps et soumises à des traitements médicamenteux adéquats, dit le rapport.

Rappelons que la crise cardiaque se produit quand les impulsions électriques du cœur sont désorganisées, augmentant ainsi le risque de caillots sanguins. Le cœur est alors dans l’impossibilité de pomper efficacement et diriger le sang dans tout le corps.

En vertu de cette nouvelle orientation, une nouvelle gamme d’anticoagulants oraux devrait être mise sur le marché, qui ne nécessitera pas une surveillance régulière et mais un nouveau dosage.

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