Le concept de la « juste valeur » (fair value) est le pilier central de l’« International Accounting Standards Board » (IAS-IFRS). Cet organisme privé, basé à Londres, édicte des directives – les fameux IFRS (International Financial Reporting Standards) -visant à une harmonisation de l’information comptable au niveau international.

Selon la « philosophie » du Fair-value, la comptabilité doit montrer le « vrai », le « juste », une « vérité » qui reflète la réalité du marché.

La « juste valeur » s’oppose au principe de la « comptabilité en coût historique » :

J’ai acquis un actif de 100 à une certaine date, il sera toujours à 100 tant qu’il figure au bilan, en faisant abstraction des amortissements et provisions venant diminuer cette valeur « historique » brute. Ces amortissements et provisions corrigent en quelque sorte la valeur initiale mais de manière périodique – une fois par an – et ne signifient pas que la valeur nette se rapproche de la valeur actuelle du marché.

La publication de plus en plus fréquente des situations intermédiaires comptables à destination des actionnaires va de pair avec ce principe de « vérité » et de transparence (mythe) de l’information comptable.

Mon actif vu plus haut acquis 100 – des titres par exemple –  doit maintenant être valorisé au bilan à sa valeur de marché. Si cette valeur augmente, mon actif augmente, ce qui, au passage, pose le problème d’un « bénéfice » purement fictif destiné aux actionnaires…Si elle baisse, je dois constater, de manière semblable mais inverse, une « perte » sur cet actif.