Un rapport de l’association internationale Greenpeace sur les gadgets non polluants pointe du doigt un certain nombre de Géants de la technologie mobile, comme  Samsung, Sony, Panasonic, Amazon et Microsoft, qui « utilisent encore des produits chimiques dangereux », contribuant ainsi à une «crise croissante de l’environnement ». Ce rapport est rendu public dans le cadre de l’IFA Technology Show, la grande kermesse des nouveaux gadgets électroniques.

L’arrière-cour

Le rapport de Greenpeace sur les progrès de la technologie de pointe révèle que 50% des smartphones utilisent encore des substances dangereuses, y compris le chlorure de polyvinyle (PVC) et les retardateurs de flamme bromés (RFB). De fait, les entreprises du secteur électronique ne parviennent pas à résoudre leur empreinte sur la croissance énergétique.

PVC et les RFB sont des substances communes dans de nombreux dispositifs et sont souvent libérés dans la nature lors du recyclage de ce qu’on appelle les déchets électroniques. Ce processus implique souvent des produits chimiques les plus toxiques, la combustion de composants et se déroule généralement dans « l’arrière-cour » des activités du monde en développement, loin de là où ces appareils sont vendus et utilisés.

Les bons et mauvais élèves

« Greenpeace » souligne que Samsung, la plus grande société d’électronique du monde, ne parvient pas à atteindre les objectifs d’élimination énoncées précédemment pour ses produits polluants, à l’instar d’autres entreprises qui ont enfreint leurs engagements.

En revanche Apple a été salué pour la réduction de l’impact de ses produits sur l’environnement. La multinationale américaine serait la seule société de haute technologie au monde à avoir réussi à éliminer totalement l’utilisation du PVC et les RFB de sa gamme de produits.

L’association « Greenpeace » stigmatise l’attitude de Microsoft qui n’aurait pas respecté ses engagements. Mais aussi Amazon pour avoir « refuser de fournir des informations au grand public» sur la véritable composition de ses produits.

Le porte-parole de Greenpeace, Andrew Hatton, a déclaré : «Apple nous a montré un aperçu d’un avenir plus vert, même si le chemin à faire reste encore long. Les entreprises du secteur de l’industrie électronique innovante sont parfaitement bien placées pour réinventer leurs processus de fabrication et de commercialisation. Elles sont notre avenir, et nous avons besoin d’un avenir plus propre et plus vert que le monde dans lequel nous vivons actuellement ».

Les effets toxiques

Greenpeace fait campagne pour l’élimination de deux produits chimiques toxiques, notamment le chlorure de polyvinyle (PVC) et les retardateurs de flamme bromés (BRFS), utilisés dans les smartphones, les téléviseurs, les tablettes et les ordinateurs. Ces substances ont des effets dommageables à long terme sur la santé et l’environnement.

Plusieurs composantes des gadgets électroniques sont connues pour avoir des propriétés toxiques et sont capables de bioaccumulation. Leur dangerosité s’exprime lors de la fabrication et quand elles sont éliminées par incinération à ciel ouvert. Lors de ces opérations, elles peuvent libérer le brome sous forme de bromure d’hydrogène et les dioxines bromés qui provoquent des lésions cérébrales et rénales.

Le PVC présente un risque pour la santé humaine et l’environnement tout au long de son cycle de vie de fabrication jusqu’à son l’élimination. Sa fabrication nécessite l’emploi de matières premières dangereuses, y compris un monomère de chlorure de vinyle (VCM) qui est explosif, hautement toxique et cancérigène.

Lorsque le PVC ne finit pas comme déchet, il est souvent brûlé, libérant du chlore et des additifs toxiques. Une exposition prolongée à ces derniers peut entraîner une maladie chronique du béryllium (CDB), une maladie pulmonaire incurable et invalidante.

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