Claus Schwab, Président du World Economic Forum (Forum économique mondial), prédit : « à l’avenir, nous allons parler de pays riches ou pauvres en termes d’innovation » plutôt que de « Pays développés et moins développés ». A cette aune, le pays le plus innovant reste la Suisse. En effet, le résultat du dernier classement mondial de la compétitivité publié par le WEF couronne pour la cinquième fois la Suisse comme numéro 1 de la compétitivité. Pour le WEF, «l’environnement macroéconomique de la Suisse est l’un des plus stables du monde alors que beaucoup des pays voisins sont confrontés à des difficultés».

Recul du vieux continent

De son côté, l’Allemagne regagne deux places et en dépit de la crise se retrouve dans le top 5 de ce classement. Car en Europe, l’heure est plutôt à la perte de vitesse : la Suède (6e) perd deux rangs, les Pays-Bas (8e) trois et le Royaume-Uni (10e) deux. Plus loin dans ce classement, l’Espagne (35ème) a perdu six places depuis 2008, l’Italie (49ème) perd sept places cette année, le Portugal (51ème) recule de deux. Seule la Grèce grignote quelques places et se retrouve 91ème contre 96ème un an plus tôt. Une situation qui est peut être liée aux politiques économiques suivies pour faire face à la crise. Le Forum estime en effet qu’en Europe, les efforts déployés pour lutter contre l’endettement public et l’éclatement de l’euro ont détourné l’attention des problèmes structurels de la compétitivité. Et il recommande aux pays du Sud (dont l’Espagne, l’Italie, le Portugal ou bien encore la Grèce) de remédier aux manques d’efficacité et de flexibilité de leurs marchés et d’améliorer l’accès au financement de l’innovation.

Avancés des autres continents

Par contre, le salut semble se trouver au delà des frontières de l’Europe. Les Etats-Unis longtemps premiers avaient, ces dernières années, vécu une lente mais certaine descente aux enfers qui les avaient conduit à la 7ème place. Ils gagnent deux places et se retrouvent à a cinquième. Les progressions sont à mettre au crédit de l’Asie avec Hong Kong (7e, +2) et du Japon (9e, +1).

Parmi les Brics (Brésil, Russie, Inde et Chine), la Chine conserve son rang de 2012 (29ème sur 148) tandis que la Russie progresse. Des situations qui contrastent avec le recul constaté pour l’Afrique du Sud, le Brésil et l’Inde ont tous connus une baisse dans le classement.

Réalisée depuis 1979 l’étude, qui porte sur 148 pays, est fondée sur le croisement d’une centaine d’indicateurs dont la qualité des infrastructures, l’éducation (écoles de commerce et de gestion, enseignement supérieur en sciences et mathématiques), les incitations fiscales à l’investissement, les relations entre patrons et salariés, les prélèvements obligatoires ou bien encore le poids des réglementations. Critiquable sur sa méthodologie il reste cependant attendu et disséqué attentivement par les analystes, les investisseurs et, bien souvent les gouvernements.

La totalité du classement version 2013-2014 est consultable ici

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