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L’auteur principal du rapport, Raymond Torres, a noté que dans les pays en développement l’emploi salarié a progressé à un rythme plus lent qu’avant le début de la crise, tandis que dans les pays économiquement plus avancées la création d’emplois n’a pas été significative, à quelques exceptions près, comme au Royaume-Uni et en Allemagne.

Les emplois « sûrs » en déclin

Les signes du déclin de la sécurité de l’emploi dans les pays à revenu élevé étaient perceptibles dès le début de la crise financière. Il également été constaté  une augmentation de l’auto-emploi, des travailleurs sans contrat et ceux qui ont été poussés au travail à temps partiel. «La rémunération des personnes travaillant sous ces types de contrat ont fortement baissé », a constaté le  directeur du département de recherche de l’OIT.

Le rapport a établi un lien entre l’insécurité généralisée au travail et l’augmentation des inégalités de revenus dans de nombreux pays : « L’écart de revenu entre les travailleurs permanents et non permanents a augmenté au cours de la dernière décennie, » peut-on lire.

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L’OIT exhorte les employeurs et autorités publiques à étendre la protection sociale, comme les pensions retraites et allocations de chômage, aux personnes travaillant dans les formes d’emploi les moins sûres. Seulement 16% des travailleurs autonomes dans le monde bénéficient du régime de retraite, comparativement à 52% des employés permanents (engagés sous contrat ç durée indéterminée). « Nous devons protéger toutes les formes d’emploi, nous intéresser aux 75 % d’emplois informels, un peu négligés, et ne pas accepter la précarisation massive, véritable trappe à pauvreté », a insisté Raymond Torres.