Cette tension consécutive au partage des pouvoirs a augmenté en acuité depuis le lancement de l’euro, qui lie maintenant 19 nations dans une zone de monnaie unique sous la surveillance de la Banque centrale européenne. Cependant, la politique budgétaire et fiscale est du ressort de chaque pays, en vertu d’une directive en date de janvier 1999. Cet arrangement a été critiqué par certains économistes qui y ont vu une grosse faille dans le système de la monnaie unique.

Depuis l’émergence de la crise de la dette Grèce en 2010, la plupart des banques internationales et les investisseurs étrangers ont vendu leurs obligations et autres actifs grecques, de sorte qu’ils ne sont plus concernés par ce qui se passe en Grèce. (Certains investisseurs privés qui ont ensuite réinvestis dans des obligations grecques, en pariant sur un retour, regrettent cette décision.)

Par ailleurs, les autres pays en crise dans la zone euro, comme le Portugal, l’Irlande et l’Espagne ont pris des mesures pour réformer leurs économies et sont beaucoup moins vulnérables à la contagion du marché qu’ils ne l’étaient il y a quelques années.

Quelle est la situation des banques en Grèce?

Les banques grecques sont solvables sur le papier, mais les prêts sont pratiquement au point mort. Elles ne sont pas en mesure de jouer le rôle qu’elles devraient jouer dans le financement de l’économie nationale et internationale.

Une semaine avant le référendum, la Banque centrale européenne a couronné sa ligne de crédit d’urgence pour les banques grecques à hauteur de 89 milliards €. La plupart, sinon la totalité de cet argent a été rapidement utilisé pour couvrir les retraits des clients. Par conséquent, il n’existe pratiquement pas d’argent disponible pour de nouveaux prêts. Les banques ont été fermées pour au moins une semaine, à l’exception des distributeurs automatiques affectés aux pensions des retraités.