Des études montrent que nous sommes plus honnêtes à la maison que nous le sommes au travail. Au travail, nous mentons pour des raisons diverses et différentes. Que ce soit pour échapper à une sanction disciplinaire («Je n’ai jamais reçu l’e-mail»), ou pour satisfaire notre égo («Je ne peux pas parler maintenant, j’ai d’autres urgences »). Nous créons des pseudos justificatifs afin de brouiller la piste qui sépare le bien du mal. Le mensonge devient une habitude et fini par prendre les dimensions d’une spirale sans fin qui peut détruire des réputations professionnelles, voire des vies entières.

Les causes diverses

Il n’est nullement question ici pour nous de cautionner les actions malhonnêtes de certains employés, mais de comprendre pourquoi le mensonge existe dans le milieu du travail afin d’en maitriser les effets.

Les mensonges au travail ne sont pas toujours commis avec des intentions malveillantes. En effet, il est courant que les directeurs en ressources humaines recourent au mensonge afin de maintenir la paix social et donner la possibilité aux employés de compenser certaines faiblesses ou erreurs du passé.

Le motif fréquemment invoqué par les  employés (26%) réside dans la nécessité de satisfaire le client insatisfait. La deuxième raison la plus fréquente (13%) du mensonge au travail est la volonté de masquer un projet qui a échoué. Puis, viennent les mensonges pour expliquer les retards et les absences (8%), ainsi que ceux visant à couvrir un collègue ou faire passer des revendications salariales (8%). Cependant, la raison la plus fréquente demeure la volonté de changer ou éviter un sujet embarrassant. Il s’agit du salarié qui, niant la connaissance d’un événement ou d’une situation, affirme que la procédure est en bonne voie, ou encore qu’il n’était pas présents lorsque certaines informations ont été envoyées.

Les conséquences dévastatrices

Ce que ces employés ne semblent pas comprendre, c’est que dans le monde des affaires, l’honnêteté est la meilleure des postures à adopter, quelques soit les circonstances. Même commis avec les meilleures intentions possibles, un mensonge peut entamer la crédibilité, corrompre l’intégrité et avoir un impact négatif sur la réussite aussi bien auprès des collègues que de la clientèle.  D’ailleurs, un sondage montre que 85% des chefs d’entreprise affirment ne pas être enclins à offrir une promotion à un employé qui a été pris dans les filets d’un mensonge, soit directement par eux, soit par d’autres employés de l’entreprise.

La crédibilité et l’intégrité d’un employé est un puissant atout  qui donne des possibilités accrues et une plus grande flexibilité au sein de l’entreprise. Un employé qui fait preuve d’honnêteté envers lui-même est sur la bonne voie de l’épanouissement professionnel. En outre, même si le mensonge semble être un moyen ou un raccourci pour simplifier la vie – surtout lorsque l’employé encourt une lourde peine, ou lorsqu’un client est en colère – il finira par rendre les choses plus compliquées. En effet, non seulement le mensonge doit être crédible et a souvent besoin d’être prouvée, mais il faut l’échafauder dans les moindres détails. Autrement, il peut revenir hanter aussi bien les nuits que  les heures de travail du menteur.

Contre la culture pandémique du mensonge, il est temps d’instaurer une culture de l’honnêteté consistant à renforcer la confiance, raccourcir les cycles de vente, réduire les risques et, finalement, augmenter les profits.

Démarquons-nous des menteurs-arrivistes. Soyons francs dans nos engagements. Dire la vérité est non seulement bon pour un esprit saint, mais, cela contribue à une pratique commerciale durablement rentable. En conclusion, l’honnêteté rend la vie plus facile à vivre.

Notis©2013