Alors que l’invasion brutale de l’Ukraine par la Russie en est à sa quatrième semaine, la guerre physique fait rage dans les villes et les campagnes, tandis qu’une guerre de l’information est menée sur les ondes, sur Internet et sur les réseaux sociaux.

Désinformation

Sur le champ de bataille proprement dit, l’offensive russe a sans aucun doute ralenti au cours de la semaine écoulée. Mais ce qui est décrit comme une prise de contrôle « bloquée » peut être le résultat du temps que les Russes ont pris pour réorganiser leurs forces et améliorer leur logistique.

Du côté occidental de la guerre de l’information, on nous a dit -dès les premiers jours du conflit- que l’armée russe se briserait, en raison du nombre élevé de pertes de chars, de véhicules blindés, d’artillerie et d’avions et de défections et de l’opposition nationale.

Les vidéos des revers du champ de bataille russe abondent dans les médias et, étrangement, il y a peu de reportages sur les pertes ukrainiennes.

Et pourtant, plus de trois semaines après le début de la guerre, Vladimir Poutine reste président et la machine de guerre russe ne s’est pas effondrée, mais continue en fait sa progression, il est vrai laborieuse, imparfaite et désordonnée.

L’Ukraine a certainement gagné la guerre sur les réseaux sociaux et dans la presse. Cela donne au téléspectateur occidental l’impression d’une victoire déséquilibrée en faveur de l’Ukraine. De plus, le Pentagone a pris la décision sans précédent de tenir des briefings quotidiens sur la guerre, même si les États-Unis ne sont pas en guerre. En fait, les évaluations du Pentagone suivent souvent de près les évaluations données par le gouvernement ukrainien.