Une nouvelle fuite soulève une fois encore de sérieuses questions sur la crédibilité des riches et hautes autorités de ce monde. La publication de 13,4 millions pages confidentielles révèle que l’argent des super-riches est secrètement domicilié dans des comptes ouvert dans les îles Caïmans et les Bermudes. Surnommée «Les Fichiers du Paradis », cette fuite constitue la deuxième vague après celle surnommée « Panama Papers » révélée l’année précédente.
Les « Paradise Papers » n’est pas une suite logique des « Panama Papers », même si les deux fuites mettent en évidence la moralité plus que douteuses des riches et gouvernants.
Les caractéristiques
Parmi les 13 millions de fichiers secrets divulgués, près de la moitié appartiennent un cabinet de services juridiques spécialisé en offshore, Appleby, qui compte dix établissements dans le monde.
D’autres documents émanent des livres et registres d’entreprises établies dans 19 paradis fiscaux. Il s’agit principalement d’îles des Caraïbes et de l’Atlantique, telles que les Bermudes, la Grenade et les Bahamas, mais aussi de Malte, du Liban, de Labuan (territoire insulaire de Malaisie), du Samoa, du Vanuatu, des Îles Cook et des Îles Marshall.
La nouvelle documentation est différente des « Panama Papers » qui ont impliqué la fuite de millions de dossiers appartenant au cabinet d’avocats panaméen, Mossack Fonseca. La fuite de 2016 a montré comment certains clients de ce cabinet ont blanchi de l’argent, esquivé des sanctions, évité de payer l’impôt, éludant ainsi la redistribution des richesses.
C’est le journal allemand, Suddeutsche Zeitung, qui a obtenu les « fichiers du paradis » et les a partagés avec 95 autres médias dans le monde. Au total, 381 journalistes de 67 pays ont analysé pendant une année cette « mine », qui couvre la période 1950 – 2016. Suddeutsche Zeitung n’a toutefois pas révélé sa source d’information.
Les impliqués
Les nouveaux documents révèlent les affaires fiscales et financières de centaines de personnes et entreprises liées au cabinet d’affaire Appleby ainsi qu’à 19 paradis fiscaux. Beaucoup des entreprises et personnalités nommées semblent avoir investi ou abrité d’énormes quantités d’argent dans des paradis fiscaux.
Sont impliqués des sociétés multinationales, des individus fortunés, des chefs d’État, des politiciens et des stars du sport du monde entier.
Des stars, comme le leader du groupe de U2, Bono, Madonna, les membres du cabinet de Donald Trump et certaines des plus grandes entreprises au monde sont nommément désignés.
Selon ces documents, Le secrétaire au Commerce des Etats-Unis, Wilbur Ross, entretiendrait des relations commerciales étroites avec le beau-fils du président Vladimir Poutine. La Russie financerait des investissements de Facebook et Twitter par l’intermédiaire de Jared Kushner, gendre et conseiller du président américain. La reine d’Angleterre aurait investi dans BrightHouse, une entreprise de vente en détail et de location-vente soupçonnée de s’enrichir sur le dos des ménages les plus pauvres.
Notis©2017