Les professionnels du chiffre participent, volontairement ou inconsciemment, à de nombreux crimes économiques. De par leur fonction au sein des entreprises, les comptables professionnels, ont un rôle clé à jouer dans la lutte contre, en particulier, le blanchiment de l’argent sale.

Pour détecter les signes avant-coureurs du blanchiment d’argent mal acquis, le comptable indépendant doit constamment faire preuve de vigilance et de scepticisme sur tous les documents que lui présente son client ou l’employeur pour lequel il travaille.

Si vous êtes un comptable consciencieux, voici les « drapeaux rouges » qui devraient vous interpeller.

  1. Les fausses apparences

Une étude réalisée par PwC a montré que la majorité des crimes économiques les plus graves sont commis par des hommes d’affaires âgés et respectés. Cette « respectabilité » rend ces crimes encore plus difficiles à détecter.

La confiance n’excluant pas le contrôle, il faut «aller au-delà de l’identification et la vérification de l’information que les clients fournissent. Il doit s’agir d’un acte dynamique et non pas statique. Il est essentiel de surveiller régulièrement les drapeaux rouges et les activités suspectes », conseille le cabinet PwC dans son rapport annuel sur la criminalité économique dans le monde.

  1. La réticence à fournir des informations

Il y a des raisons de s’inquiéter lorsque le client renâcle à fournir des renseignements détaillés sur son l’entreprise ou son activité. La réticence englobe le refus de divulguer l’identité de ses clients, du bénéficiaire effectif des mouvements de comptes, toutes autres informations, données ou documents habituellement requis pour la passation d’une écriture comptable.

  1. Les informations incomplètes ou incohérentes

La documentation incomplète ou fausse est un indice sérieux de blanchiment de richesses mal acquises. Par conséquent, les comptables devraient être en alerte face à des documents qui ne peuvent pas être vérifiés. C’est à dire des documents qui comportent de multiples numéros d’identification fiscale, des manœuvres visant à protéger l’identité d’un partenaire (clients, fournisseurs) et véritables bénéficiaires d’une opération.

  1. Les actes inhabituels

L’argent qui change de mains de manière inhabituelle devrait préoccuper les comptables travaillant pour un contribuable. Voilà pourquoi, la CCAB, l’organisme qui régule les professionnels du chiffre exerçant en Grande Bretagne, recommande d’être particulièrement  vigilant sur les fonds transférés à destination ou en provenance de «lieux préoccupants».