BlackBerry  a perdu une part substantielle du marché occidental. On estime, qu’aux Etats-Unis,  environ 2% des utilisateurs de téléphones portables restent attachés au clavier emblématique de leur mobile BlackBerry. A priori, les nouveaux modèles de téléphones Blackberry, annoncés cette semaine, ne recevront pas meilleur accueil sur le marché des pays en développement. Ils sont trop chers ! Mais, l’Afrique subsaharienne devrait générer 175 millions de nouveaux utilisateurs de téléphones  mobiles dans les trois prochaines années, selon la GSMA. L’équipementier, Research in Motion (RIM), – qui a aussi cette semaine changé sa dénomination sociale pour devenir BlackBerry – table sur ses nouveaux modèles pour faire de l’Afrique un tremplin.

Pratique

L’Afrique subsaharienne devrait générer 175 millions de nouveaux utilisateurs de téléphones  mobiles. C’est ce qu’affirme la GSM Association (GSMA), une association qui représente 850 opérateurs de téléphonie mobile à travers 218 pays du monde. Selon son Directeur, Tom Phillips : « le cellulaire a déjà révolutionné la société africaine et pourtant la demande ne cesse de croître de près de 50% chaque année ». Ce constat pourrait constituer une très bonne nouvelle pour BlackBerry. En effet, Research in Motion (RIM), le fabricant de BlackBerry, estime qu’il détient une part de marché de 70% dans des pays comme l’Afrique du Sud.

Alors que des millions d’utilisateurs en Chine, en Europe et aux États-Unis ont adopté des Smartphones Androïde ou iOS, des millions d’autres utilisateurs dans les autres marchés émergents sont enthousiasmés par le nouveau BlackBerry 10 qui, au demeurant, est une mise à jour de ce que beaucoup d’entre eux utilisaient déjà.

Ces « BlackBerrystes», vivent dans des pays comme le Brésil, la Malaisie, le Nigeria, le Kenya et l’Afrique du Sud. Ils ont adopté la marque BlackBerry en raison d’une combinaison de facteurs qui témoignent de la multifonctionnalité des appareils mobiles.

Contrairement à leurs homologues en Europe et en Amérique, le téléphone de poche est pour les Africain leur principal lien au monde extérieur, comme Internet. En effet, BlackBerry Messenger est l’application qui permet des conversations SMS en illimité et sans frais. Alors que les jeunes chinois, soucieux de luxe, peuvent aller jusqu’à économiser plusieurs mois de salaire pour s’acheter le dernier iPhone, les utilisateurs africains, eux, sont à la recherche de la connexion la plus pratique (et moins chère).

Infrastructure

Ce qui sépare les pays développés de leurs homologues en développement peut se résumer en un seul mot: l’infrastructure. La technologie mobile a prouvé qu’elle pouvait combler le fossé où les infrastructures font défaut. C’est que le mobile, en Afrique, a bouleversé  la culture, l’économie, l’innovation, l’éducation, la santé, le quotidien tout simplement.

Le secteur de la Banque offre un exemple saisissant. Pour beaucoup d’Africains, qui n’ont jamais eu de compte en banque, leur numéro de téléphone cellulaire est leur premier compte bancaire. Dans les marchés émergents, les services bancaires par téléphone mobile se développent en raison de l’absence d’infrastructures. Grace au téléphone cellulaire les Africains devraient transférer plus de 200 milliards de dollars par an, soit 18% du PIB du continent en 2015.

En confortant sa position en Afrique, BalackBerry, qui dispose encore de plus de 80 millions d’utilisateurs dans le monde, cherche à prendre la place du «troisième homme» dans un marché dominé par Apple (135 millions d’utilisateurs) et Samsung (213 millions d’utilisateurs), rôle que lui dispute Microsoft avec Windows Phone 8.

Notis©2013