Après l’annonce par la Banque asiatique de développement (BAD) de la baisse de la croissance pour la région, c’est au tour du le gouvernement central chinois de publier la plus faible croissance du pays en trois ans et demi, avec un produit intérieur brut en progression de 7,4%. Le temps de la croissance à deux chiffres a donc, semble-t-il, connu son règne.

Pendant ces dix dernières années, la Chine nous a habitués à une croissance annuelle supérieure à 10%. Mais derrière ce beau tableau chiffré, se cache une réalité faite de pénibilité et d’injustice sociale passée sous silence. L’économie chinoise a été tirée vers le haut, jusqu’à présent, par les investissements engagés par le gouvernement et la compétitivité des entreprises établies sur le territoire chinois.

Effets de mode ou boule de neige ?

A la veille du Congrès politique qui verra la nomination de la nouvelle équipe dirigeante du pays, le Premier Ministre Wen Jiabao a confirmé que la croissance de la Chine a ralenti au terme du troisième trimestre 2012, pour le septième trimestre consécutif, passant sous la barre escomptée depuis le début de la crise financière en 2009. Selon les chiffres diffusés ce matin par le Bureau Nationale des Statistiques (BNS) la croissance est tombée à 7.4%. Sur les trois premiers trimestres de 2012, la hausse du PIB a été de 7.7%, par rapport à la même période de l’année dernière. Il s’agit donc du taux de croissance le plus bas depuis le premier trimestre 2009.

Les causes de ce ralentissement résident, au premier abord, dans les difficultés que connaissent les principaux marchés des exportateurs chinois, à savoir l’Europe et les États-Unis, où, faut-il le rappeler, les chinois sont les premiers investisseurs. A cette cause factuelle, il faut ajouter la volonté des autorités chinoises de clarifier, moderniser et rendre plus transparent leurs baromètres économiques et financiers.