L’informatique est devenue indispensable pour la bon fonctionnement  d’une entreprise. Tous les processus et métiers sont touchés : service client, finance, marketing, production, logistique…

Le système d’information d’une entreprise joue un rôle comparable à l’épine dorsale du corps humain : elle le construit, le soutient, et grandit avec lui. Mais ce corps humain, l’entreprise, n’est rien sans des muscles, à savoir ses employés, et sans un flux sanguin continu : les données. Les données sont donc devenues l’enjeu majeur des entreprises

Big Data

Cela n’aura échappé à personne : il y a de plus en plus de données et d’information à traiter. L’entreprise produit ses propres données, les échanges avec ses clients, ses fournisseurs, ses partenaires, ses actionnaires et en reproduit sans cesse de nouvelles. Internet a révolutionné la production d’information et de données, ainsi que leur accessibilité.

Ces données, flux d’information continus, doivent être adaptées, maîtrisées, analysées et exploitées par les collaborateurs de l’entreprise, car les données seules ne valent rien. Face à ce constat, deux questions se posent :

– Comment les exploiter et les analyser, pour mieux piloter l’activité de son entreprise ?

– Comment s’assurer que l’on traite la bonne donnée ?

Pour répondre à la première question, un ensemble de réponses logicielles et matérielles étiquetées « Big Data » permettent d’adresser les problématiques de traitement de gros volumes de données, provenant de sources très diverses.

Elles permettent d’apporter des solutions dans le domaine de l’e-commerce, de la recherche Internet, de la grande distribution, mais aussi dans le domaine public, comme en témoigne la récente campagne pour l’élection présidentielle américaine.

Qualité

Pour répondre à la deuxième question, certaines entreprises, encore une minorité, ont engagé des démarches visant à améliorer la qualité des données.

Principaux sujets adressés : la qualité des fichiers clients (dédoublonnage, formatage des adresses, etc.), et la standardisation de données visant à être communiquées et échangées entre de nombreux acteurs (normes ISO, normes financières IFRS).

Cette démarche se traduit dans la majorité des cas par la mise en place d’un référentiel de données centralisées (MDM – Master Data Management), et d’outils de traitement/réplication en masse de données (ETL, entrepôts de données).

L’objectif principal est d’identifier les données critiques de l’entreprise (clients, fournisseurs, produits et services, plan comptable) et d’en centraliser la gestion pour l’ensemble du système d’information

Mais cela ne suffit pas ! Car pour avoir des données de qualité et leur faire confiance, il faut en garantir la source.

La principale question devient donc : l’entreprise dispose-t-elle de source de données fiables ?

Fiabilité

Les sources de données sont internes ou externes :

– Serveurs de fichiers,

– Systèmes de gestion de contenu (GED),

– Intranet,

– Bases de données du système d’information,

– Internet,

– Fournisseurs de contenus spécialisés (bases de données marketing),

– Organismes de régulation : normes et réglementations internationales,

– Clients, fournisseurs et partenaires…

Si les sources de données d’expertise sont garanties (qui conteste une norme ISO ?), les autres doivent être fiabilisées. Aimeriez-vous que votre déclaration d’impôts maintenant pré-remplie indique le salaire de votre collègue, car votre entreprise a transmis la mauvaise information ?

Quant à Internet, qui est devenu la première source d’information externe de l’entreprise, l’émergence des réseaux sociaux d’information (Twitter notamment) montre qu’il est indispensable de s’appuyer sur des relais de confiance pour pouvoir absorber toute l’information disponible, et ne pas relayer de fausses informations.

Il est maintenant très facile de monter et faire relayer des campagnes de désinformation. Ce n’est pas un hasard si les politiques se sont saisis de ces outils pour communiquer. L’entreprise doit donc fiabiliser ses sources de données ! Et pour cela, elle doit s’intéresser à ceux qui  les produisent.

Si on commence à voir apparaître des capteurs ou machines qui produisent des données (capteurs météo qui donne la température, télé-relevé d’électricité), c’est aujourd’hui l’humain qui en est le principal producteur, en particulier dans l’entreprise : saisie de commandes clients, factures, données comptables, etc.

Donner du sens aux données

Il faut donc investir dans l’humain. Cela passe par une sensibilisation forte, de la formation, de l’assistance opérationnelle, mais aussi par un retour d’information vers les collaborateurs de l’entreprise.

Pourquoi choisir et saisir les bonnes données si le collaborateur ne sait pas à quoi elles sont destinées et s’il ne connaît pas leur sens ? Il faut également lui donner les moyens de contrôler ces données.

Doivent donc apparaître dans l’entreprise de nouveaux rôles pour aider les autres à mieux appréhender les données qu’ils manipulent quotidiennement.

Qui sont ces personnes ? Elles gèrent souvent un référentiel métier, sont le plus souvent spécialisée par fonction dans l’entreprise, mais ne sont pas forcément issues du milieu des systèmes d’information : administrateurs métier ou fonctionnels, responsables processus métier, maîtrise d’ouvrage.

La balle, ou plutôt la bonne information est dans leur camp !

Notis©2012