Le « World Wide Web » (www….) serait au seuil de sa troisième «ère», connue sous le nom de «Web3». Cette nouvelle étape est marquée par la vulgarisation des monnaies numériques, les jetons non fongibles (NTF) et la propriété numérique des particuliers.

Certains voient le Web3 comme une version « plus juste » du Web non dominé par les grandes entreprises de la haute technologique, dans lequel les utilisateurs n’auraient pas à transmettre leurs données personnelles. D’autres ont des inquiétudes quant à la sécurité de ce nouveau Web, en raison, notamment, des problèmes de censure, de confidentialité, de sécurité et d’un manque de règles claires sur sa gouvernance ou son fonctionnement.

En réalité le « Web3 » est un mot à la mode qui circule bien dans le circuit de l’industrie technologique, mais le grand public ne sait pas exactement de quoi il s’agit.

En conséquence, la question de savoir si Web3 est déjà là est un sujet à débattre.

Définition

Il convient de noter que le « World Wide Web » (ou plus simplement « le Web »), le système d’information inventé en 1989 par Tim Berners-Lee, est différent de « l’Internet ». Ce dernier est l’infrastructure sur laquelle repose le premier.

Web3, la troisième phase de l’évolution du World Wide Web, est un terme fourre-tout pour la vision d’une nouvelle version « décentralisée » du Web – un système plus « démocratique » où les grands géants de la technologie n’auraient pas autant de pouvoir que dans la précédente (ou actuelle)ère. En résumé, ce terme générique vise à éliminer les grands intermédiaires en ligne et à redonner le pouvoir à ceux qui l’utilisent.

C’est le successeur de Web2, la forme actuelle du Web, où les principaux géants de la technologie nous pillent en contrôlant les plateformes en ligne.

Mais certains experts soutiennent que ce nouveau terme pour décrire la troisième itération du World Wide Web, est juste un mot à la mode pour générer de l’excitation et du business. C’est un jargon pour rechercher des investissements plutôt que l’instauration d’une véritable technologie

Spécificité

Comme son nom l’indique, Web3 suit les deux premières phases de l’évolution du World Wide Web – précédemment appelées par les experts « Web1 » et « Web2 ».

Web1, d’une durée approximative de 1991 à 2004, était une expérience « en lecture seule », où le contenu des pages Web était statique, comme s’il était écrit sur du papier journal. Selon les experts, il y avait peu de créateurs de contenu dans le Web 1.0 et donc la grande majorité des utilisateurs agissaient simplement en tant que consommateurs de contenu.

Web2, qui a duré de 2004 à nos jours, a commencé avec l’émergence de plateformes de médias sociaux. Au début du Web2, le Web est passé d’une expérience en lecture seule à une expérience « lecture-écriture », inaugurant l’ère de la connexion, de la messagerie et des commentaires sur les publications.

Web3, lui, est été défini comme celui de la « lecture-écriture-propriété », car il inaugure une ère de propriété – où les particuliers auront plus de contrôle sur leurs données et le contenu qu’ils publient. Le Web3 sous-tendrait également la « métaverse » – un espace collectif virtuel partagé accessible en ligne qui présente des avatars de personnes réelles.

Réalité

Certains experts prétendent que nous sommes dans le crépuscule de l’ère du Web2, même si un passage complet au Web3 pourrait être progressif, tandis que d’autres pensent que nous sommes déjà entrés dans l’ère du Web3, vu que les crypto-monnaies sont déjà utilisées dans la transaction des services et des biens.

Les jeux vidéo et les réseaux sociaux ont ouvert la voie aux mondes virtuels. De plus, une myriade de marques de divertissement, d’institutions financières et d’entreprises mettent déjà en œuvre des stratégies basées sur le Web3 pour faire progresser leur commerce et leurs services.

La question est davantage de savoir à quelle vitesse il évoluera et à quel point il deviendra fondamental dans notre vie quotidienne dans un avenir proche. Mais bien avant, nous serions dans une phase de « battage publicitaire » et de « sociétés frauduleuses ». Lorsque le battage médiatique aura commencé à s’estomper et que les entreprises frauduleuses auront échoué, ce qui restera, ce seront les entreprises qui créent réellement de la valeur.

En attendant sa consécration, certains experts pensent que le Web3 n’est pour l’instant « qu’un mot à la mode qui est utilisé pour brasser beaucoup d’argent jusqu’à ce que la bulle éclate ».

En fin de compte, Web3 dans sa forme projetée peut même ne pas exister, ou il peut exister sous une forme totalement différente de celle prévue.

Notis©2022

Par Mary Maz