Les pères absents ont un «impact significatif» sur le comportement des jeunes pris au piège de la criminalité, de la drogue et des gangs, selon un rapport choc.
Le sillon tracé
Après avoir examiné la vie de plusieurs adolescents vulnérables, des experts de la commission de protection des enfants du Royaume-Uni ont constaté que près des trois quarts ne vivaient pas avec leur père.
Quatre enfants sur dix ont été victimes de violence conjugale et de nombreux parents avaient des problèmes de consommation d’alcool ou de drogue ou avaient des problèmes avec la police eux-mêmes – leurs enfants ne faisant que suivre « le sillon » tracé.
Le reportage qui a une portée universelle note: « Une proportion importante des pères étaient absents du domicile familial, ce qui les a empêché d’exercer un contrôle ou une influence sur le comportement de leur enfant. Les mères, qui assurent seules la charge familiale ont de plus en plus de difficulté à réduire les risques, ou des comportements antisociaux. »
Un grand nombre des parents des jeunes délinquants ont, eux-mêmes, commis des crimes ou ont abusé de drogues ou d’alcool, «indiquant éventuellement à l’enfant que ce comportement est acceptable».
La violence domestique est également mentionnée comme ayant «eu un impact significatif sur le comportement de l’enfant, enclin à une rébellion contre l’autorité parentale et sociale».
Le cercle vicieux
Sur les 60 adolescents étudiés au cours des deux dernières années, cinq sont décédés, dont trois ont été poignardés, un autre a été tué dans un accident de cyclomoteur et un autre a pris une dose mortelle de drogue.
Tous étaient connus des services sociaux – un quart d’entre eux avant l’âge de dix ans. Dix-neuf ont été renvoyés de l’école primaire et l’ensemble de ce groupe a ensuite été reconnu coupable de crimes. Au total, les trois quarts ont été portés disparus au moins une fois. Fait surprenant, le rapport constate une présence de plus en plus importante des filles au sein de ces gangs.
À la fin de l’étude, 50 des jeunes étaient sous le coup de condamnations pénales, dont trois des garçons emprisonnés pour meurtre.
Sur les 55 encore en vie, 23 sont maintenant derrière les barreaux, cinq sont pris en charge, trois des filles sont enceintes et une est sans abri. Au cours de l’étude, plus du quart n’avaient pas de domicile. Six des filles sont encore à l’école et une espère aller à l’université.
La porte parole de la commission de protection des enfants a déclaré: «Les conclusions de ce rapport sont un rappel puissant de la réalité que vivent les enfants sans père: très jeunes, beaucoup se sentent en danger et isolés, et tous ont désespérément besoin de soutien et de stabilité. Ces jeunes perdent tragiquement la vie. Nous devons nous rassembler en tant que communauté pour soutenir les enfants sans (re)pères. »
Notis©2019
Par Sidney Usher
Sources: “Where were you when I was six?”