Frank Morgan est né (le 23 décembre 1933) et mort (le 14 décembre 2007) dans la Musique. Bien qu’il soit le fils d’un musicien notable – le guitariste Stanley Morgan des « Ink Spots », un groupe précurseur des années 1930 – le jeune Frank a été attiré par Charlie « Bird » Parker, alors qu’il était encore adolescent.

Comme Charlie Parker, son modèle, puis son mentor, Frank Morgan a choisi le saxophone alto comme instrument de signature et s’est imposé rapidement comme un prodige de la scène musical de Los Angeles à la fin des années 1940 et 1950.

Au cours de cette période, il n’était pas rare que des Afro-Américains frustrés et démoralisés à L.A. (et ailleurs) étouffent leur douleur et leur rage avec l’automédication. La majorité des musiciens de cette époque pensaient qu’il était impossible de ressentir ce sentiment d’oiseau triste-joyeux -planer- sans consommer de la drogue.

Charlie Parker désapprouvait que d’autres musiciens se comportent comme lui en dehors de la scène. Malheureusement, « l’oiseau » n’a pas pu faire grand-chose pour dissuader les musiciens qui voulaient le ressembler en empruntant la voie de la toxicomanie. Morgan a commis l’erreur fatale de proposer de partager de la drogue avec son mentor…

La nuit où Morgan et d’autres jazzmen ont appris la mort de Charlie Parker, le 12 mars 1955, ils se sont engouffrés dans les loges du Birdland, club où ils se produisaient pour « une défonce collective » en son honneur. Ça tirait dans tous les sens…

La renommée de Frank Morgan grandit, tout comme sa dépendance à l’héroïne. Frank Morgan est devenu presqu’aussi bon escroc que bon musicien. Sa consommation de la drogue a rapidement été financée par des vols à l’étalage et braquages de banques. Pendant une trentaine d’années, Frank Morgan a fait des allers-retours en prison.