La majorité des pilotes de compagnies aériennes commerciales surf en plein ciel sur les sites de partage de photos. Cette pratique suscite des interrogations.

L’utilisation du téléphone n’est pas censée causer de crash de l’avion, mais est considérée comme « une activité non essentielle ». Les autorités régulatrices du transport aérien britanniques et américaines recommandent aux pilotes de s’abstenir de toutes les activités non essentielles pendant les phases critiques du vol. Les compagnies aériennes, elles, demandent à leurs passagers d’éteindre leurs téléphones, ou de les mettre en mode « vol », lors du décollage et de l’atterrissage.

L’hypothèse qui sous-tend cette recommandation est que le signal émis par les smartphones interférerait avec les instruments de navigation, ce qui pourrait causer un accident. Mais, d’autres recherchent soutiennent que  l’équipement électronique des aéronefs a été conçu en tenant compte de ces interférences. À ce jour, il n’y a pas eu de cas prouvant qu’un téléphone puisse avoir une incidence défavorable sur le résultat d’un vol. Au moins la moitié des téléphones, par inadvertance ou par la paresse, sont allumés pendant les vols. Si les mobiles étaient une préoccupation majeure, leur utilisation en plein vol serait interdite de façon générale et absolue. Ce qui n’est, pour l’instant pas le cas.

Un rapport cité par l’Agence européenne de la sécurité aérienne (EASA) affirme que près de la moitié des pilotes s’endorment dans le poste de pilotage, censé être leur poste de travail. « La vérité est que nous sommes épuisés« , a reconnu un pilote anonyme dans une édition de la revue Reader’s Digest parue en 2013. « Nos règles de travail nous permettent d’être en service pendant 16 heures sans interruption. C’est beaucoup plus d’heures qu’un conducteur de camion. Et contrairement à un conducteur de camion, qui peut s’arrêter au prochain arrêt de repos aménagé, nous ne pouvons pas nous arrêter au prochain nuage », a-t-il argumenté.