Lors des réunions de travail, il arrive souvent qu’un orateur soit interrompu sans ménagements par un collègue. Cette pratique affecterait plus les femmes que les hommes. Sheryl Sandberg, PDG de Facebook, a abordé la question dans l’une ses contributions parues dans le New York Times: « Quand une femme prend la parole dans un cadre professionnel, elle marche sur une corde raide. Soit elle se fait à peine entendre, soit elle est jugée trop agressive. Quand un homme prend la parole, à la suite, pour dire pratiquement la même chose, des hochements de tête accueillent « sa » belle idée. En conséquence, les femmes décident souvent de ne pas intervenir ou de dire le moins possible. »

Un employé qui est constamment « coupé » peut se sentir sous-évalués, perdre confiance et baisser en productivité. La capacité à bien communiquer est la clé de la réussite professionnelle. Un employé ne peut pas bien communiquer s’il est interrompu en permanence. Voici quelques astuces pour frapper un « coupeur » ou « interrupteur » de parole là où ça fait mal.

1) Envoyer un message

Il existe plusieurs messages, mais le plus important est de choisir la meilleure tactique. En fait, tout dépend du type de dialogue et la personnalité du «coupeur». En termes généraux, la première étape est d’éviter d’envoyer un message qui pourrait l’inciter à vous interrompre. Cela signifie qu’il faut essayer de respecter de courtes pauses, maintenir l’élan, garder une voix audible et claire.

2) Eviter le contact des yeux

Les interrupteurs prospèrent lorsqu’on leur offre une occasion. Eviter leur regard équivaut à leur refuser la permission de sauter sur une occasion pour vous faire perdre le train de votre pensée. Un simple regard peut déstabiliser. Par conséquent, si un « coupeur » en série est dans la salle et que vous sentez qu’il a la démangeaison d’avoir à dire des mots, ne lui donnez pas l’occasion de rentrer en contact avec vos yeux.

3) Eviter d’être grossier

L’interrupteur n’a pas de conscience. C’est un malade mental. Sinon, il ne ferait pas ces genres d’intervention malencontreuse en pleine réunion. Soit vous arrêtez de parler, soit vous continuer votre exposé, quitte à ce que personne ne se fasse entendre. Mais surtout ne soyez pas maladroit ou agressif  à son égard. Comment être maladroit avec quelqu’un qui est gauche de nature ? Ayez donc de la hauteur. Dites-lui par exemple: « Je suis désolé, j’aimerais vraiment entendre votre point de vue mais je n’ai rien à dire qui pourrait affecté vos pensées. Alors, s’il vous plaît, laissez-moi finir. »

4) Interrompre l’interrupteur

Si quelqu’un a l’habitude de vous interrompre dans une réunion, tourner la situation à votre à votre avantage. Demandez aux autres participants à la réunion de donner leurs opinions.  Il se rendra compte qu’il n’est pas le seul à avoir les idées les plus intéressantes du monde et sera noyé dans une mer d’opinions.

5) Régler l’ordre du jour

Si vous avez la parole, commencez par exposer les points que vous allez successivement abordés. C’est une approche alternative qui permet d’encadrer le contenu et le contour de votre exposé. Il faut montrer que vous tenez à traiter entièrement tous les points à aborder, avant d’accueillir les commentaires par la suite. En faisant cela, vous configurez l’interrupteur qui paraîtrait grossier aux yeux de tous. Dites que vous ne toléreriez aucune intervention ou interjection qui porteraient atteinte au cours de votre exposé.

6) Organiser des réunions

La plupart des réunions sont fastidieuses et ennuyeuses. Suggérer, si vous en avez l’occasion, au patron des réunions réduites informelles (à deux ou à trois) pour parler quotidiennement des affaires courantes. Expliquez que vous avez tous besoin de plus de temps pour travailler sans interruption pendant les périodes de la journée.

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